La sécheresse qui touche actuellement l'île frappe durement les planteurs et les éleveurs. Selon les prévisions de Météo France, cette sécheresse pourrait durer encore 3 mois. Une situation intenable pour les représentants de la FDSEA (fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) et les Jeunes Agriculteurs (JA) qui réclament des "assises de l'agriculture", afin de classer l'île en zone sinistrée. Une rencontre est prévue entre les deux syndicats et la direction de la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (Daaf) ce mercredi 12 janvier 2011 à 14 heures.
Selon Frédéric Vienne, président de la FDSEA, la situation chez les éleveurs laitiers et bovins "est critique". "Nous aurons une première estimation des pertes ce mercredi, lors de la réunion à la Daaf. Mais nous pouvons déjà dire que la moitié des stocks chez les éleveurs laitiers et bovins est déjà épuisée", affirme le syndicaliste agricole.Les revendications des éleveurs seront étudiées cet après-midi dans les locaux de la Daaf. Ils réclament des aides pour acheter des engrais et des compléments alimentaires en urgence, et équiper leurs exploitations de grosses citernes. Autre point d'inquiétude pour les exploitants agricoles, la future grève des agents EDF, qui doit débuter le jeudi 13 janvier. "Cela va aggraver encore plus la situation", selon Frédéric Vienne.
Une des principales mesures que réclame la FDSEA est le classement de l'île en zone sinistrée. "Cela nous permettra de nous relever plus facilement de ce marasme", souligne son président.
Le président du syndicat Jeunes Agriculteurs (JA), Alex Savriama, partage le même point de vue. "Il est impératif que nous recevions ces aides. Dans le cas contraire, les prix vont augmenter, car il n'y aura plus de production. C'est dans l'intérêt de tous que d'obtenir ces primes", tient à préciser le leader des Jeunes Agriculteurs. "Les gens croient que les agriculteurs demandent tout le temps des subventions. Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que nous mettons notre propre argent en jeu", s'exclame-t-il.
Ce dernier accuse aussi le désistement des techniciens de la Chambre d'agriculture. "Avant, nous étions mieux accompagnés, ils nous mettaient en confiance. En ce moment, nous avons l'impression d'être confrontés à nous même pour faire face à cette crise", déplore Alex Savriama.
Samuel Irlepenne pour
