Flambée du prix du blé

Les boulangers tributaires du prix de la farine

  • PubliĂ© le 14 janvier 2011 Ă  14:30
Artisan boulanger (photo d'archives)

Le prix du pain va t-il bientôt augmenter ? Le cours du blé continuant de flamber, la question mérite d'être posée. Le Journal de l'île de ce jour est affirmatif : "le prix du pain va encore augmenter". Norbert Tacoun, président de la fédération des artisans boulanger de La Réunion, se veut plus rassurant. Il affirme que "rien à l'heure actuelle ne montre qu'il y aura une nouvelle augmentation des prix".

La hausse des prix du blé débutée en 2010 devrait se poursuivre en 2011. Selon les spécialistes, le cours du blé pourrait atteindre dans les prochains mois les 300 euros/tonne de blé, un niveau qui n'avait plus été enregistré depuis 2008. En cause, les incendies en Russie en août 2010 et les importantes inondations qui touchent actuellement l'Australie.

Le prix du blé augmentant, les sociétés spécialisées dans la fabrication de la farine ont dû augmenter également leur prix. C'est le cas de la Cogédal, seul minotier de l'île. L'entreprise a répercuté cette hausse sur le prix de la farine qu'elle vend à La Réunion. "De septembre à décembre, la société aura augmenté ses tarifs de 100 euros la tonne de farine", souligne le Jir.

La farine étant le principal ingrédient du pain, sa hausse a également été répercutée par les boulangers sur le prix du pain. En octobre dernier, une hausse de 5 à10% du prix du pain a été enregistrée chez certains professionnels. Et le marché du blé ne se stabilisant pas, de nouvelles hausses seraient à craindre, estime le Jir. Ce que relativise Norbert Tacoun.

"Le prix du pain dépend grandement du prix de la farine. Il y a eu une hausse en 2010 suite à l'augmentation du prix du blé. A l'heure actuelle, nous ne savons pas s'il y aura une nouvelle hausse du prix de la farine. Il n'y a donc pas d'inquiétude à avoir pour l'instant", explique le président du syndical. Il ajoute : "un professionnel est libre de fixer ses tarifs. Cela dépend de sa logique économique".

Augmentera ? Augmentera pas ? Impossible de le savoir pour l'heure. "Il n'y a aucun moyen de prévoir, nous n'avons aucune visibilité", signale Emmanuel de Larminat, directeur de la Cogédal, dans le Jir.

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