À compter de ce lundi 27 août 2012, les patients refusant la prescription de médicaments génériques ne pourront plus bénéficier du tiers-payant, à savoir la dispense d'avance des frais auprès du pharmacien. Cette mesure, qui concerne tous les assurés, y compris les bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU) et de l'aide médicale d'Etat (AME), a pour objectif d'inciter les patients à se tourner vers ce médicament, qui coûte 30% moins cher que son équivalent de marque.
Ainsi, dès ce lundi dans l’île, les médicaments génériques seront "systématiques" et les plus réticents seront dans l’obligation de payer ces médicaments avant de se faire rembourser par leur caisse d’assurance maladie.
Cette mesure, déjà en vigueur dans plusieurs départements en métropole, entre dans le cadre d’un accord conclu le 4 avril dernier par les représentants des pharmaciens qui se sont engagés à atteindre un taux de délivrance de générique de 85% à la fin de l’année.
"À l’heure où le déficit de la Sécurité sociale est au cœur de l’actualité, le médicament générique constitue un moyen simple et pertinent d’éviter des dépenses inutiles", indique, pour sa part, la caisse générale de la Sécurité sociale (CGSS) de La Réunion. L’objectif : faire une économie de 1,6 million d’euros.
Contrairement aux idées reçues, la CGSS de La Réunion rappelle que "les médicaments génériques ne sont pas des médicaments au rabais". "Ils sont soumis aux mêmes contrôles que les médicaments de marque. Les critères de qualité et de sécurité sont respectés et totalement garantis", souligne-t-elle, avant d’ajouter que "leur taux de délivrance pourrait facilement progresser avec la mobilisation de tous : assurance maladie, assurés, pharmaciens, médecins".
À noter que le taux de médicaments génériques est passé de 81,5 % en 2010 à 78,3 % en juin 2012 à La Réunion.
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