Santé publique

Les pharmacies travaillent en mode dégradé

  • Publié le 12 février 2008 à 00:00

Malgré les récentes précisions du Ministre de la Santé Roselyne Bachelot quant à la répartition de la baisse du prix des médicaments, les pharmaciens n'ont pas infléchi leur position et sont passés comme prévu en mode dégradé lundi 11 févier 2008. C'est la version papier des feuilles de soin qui est transmise à la sécurité sociale. Cela n'a aucune incidence pour les assurés sociaux

Avant l'éventuel "déconventionnement" ", la transmission des feuilles de soins à la CGSS en "mode dégradé", c'est-à-dire en version papier, est effective depuis ce lundi 11. Les précisions de Roselyne Bachelot expliquant que la baisse du prix des médicaments, répartie entre grossistes et pharmaciens, coûterait finalement moins que prévu aux officines (-0,9 % contre -3 %) n'a rien changé au plan des syndicats et le passage en mode dégradé s'est effectué partout dans la plus grande sérénité.

Pour les assurés, rien ne change

La carte Vitale est toujours acceptée - " Nous vérifions si les droits du patient sont bien ouverts afin de ne pas leur imposer l'avance de frais, explique une pharmacienne de l'ouest " - et il n'y a rien à débourser pour obtenir les médicaments prescrits. Ainsi, les patients ne ressentent aucun changement ; tout juste ont-ils une signature à apposer sur l'ordonnance qui sera ensuite transmise à la CGSS. En effet, au lieu d'être acheminées de façon groupée et informatisée à la Sécurité Sociale, les factures sont désormais expédiées "feuille par feuille". Pour le professionnel, cela ne change pas grand-chose non plus : " Il suffit de s'organiser, de prendre une nouvelle habitude, mais ça ne demande pas vraiment de travail supplémentaire, sourit une employée ". En revanche, pour l'Assurance maladie, la tâche s'alourdit sérieusement. À partir de maintenant, elle va devoir traiter manuellement 35 000 feuilles de soin par jour contre 3 000 jusqu'alors, et vérifier, facture par facture, chaque ordonnance. Mais, confiante, la Caisse de Sécurité Sociale affirme être prête à affronter cette surcharge de travail.
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