De tous temps les hommes ont besoin de s'affronter pour s'étendre et assouvir leur soif de pouvoir. Mais dans le cas de l'Ukraine, chacun s'est mis des oeillères, ne voulant pas vraiment croire à une invasion russe. Aujourd'hui, en 2022, on espère encore que la diplomatie et les sanctions économiques suffiront pour résoudre une crise majeure. Pourtant les exemples ne manquent pas et la guerre, où que ce soit dans le monde, n'est jamais bien loin. Cette fois-ci, elle est aux portes de l'Europe.
Si l'on dit souvent que la folie des hommes n'a aucune limite, l'action de Vladimir Poutine en est un exemple parfait. A coup de bombardements, de chars, et de déploiement massif de troupes, le président russe a frappé l'Ukraine ce jeudi, au petit matin, alors que le jour n'était pas encore levé. Une attaque à l'aube comme celle des temps anciens.
C'est une offensive "surprise" pourtant savamment orchestrée. Le dispositif fourni montre que l'attaque était préparée depuis de longs jours. Quand au discours soi-disant de dernière minute du président russe, son analyse a permis de démontrer qu'il avait été enregistré la veille.
Ainsi rien n'est laissé au hasard dans cette invasion qui ne dit pas son nom. Quand Vladimir Poutine prétend soutenir les séparatistes russes sur le terrain, il frappe et bombarde l'intégralité de l'Ukraine. Quand il garantit ne contraindre personne à faire quoi que ce soit, il démontre une fois de plus sa prétention éternelle à annexer le pays. Quand il parle "d'opération militaire", il déclare la guerre. Et enfin quand il menace ceux qui voudraient s'interférer entre la Russie et l'Ukraine de sanctions comme ils n'en ont "encore jamais connues", il laisse volontairement planer le doute du nucléaire.
Ainsi la crise s'est transformée en guerre, en véritable guerre faite de soldats, de bombes, d'habitants qui fuient pour s'abriter et bien entendu de morts. Et avec elle le risque d'entraîner d'autres nations, qui ne savent plus très bien comment intervenir. La dissuasion n'aura pas fonctionné, il faut maintenant réagir pour permettre aux Russes comme aux Ukrainiens de baisser les armes.
Si La Réunion se trouve géographiquement bien loin de ce drame, c'est la planète toute entière qui est concernée. Ce monde si fragile, sans cesse en proie aux conflits. Au Moyen-Orient, en Afrique, en Corée... la guerre est partout, elle vit encore. Mais cette fois-ci elle se déroule en Europe. Aux portes de la France, inquiète. Devant des puissances qui, peut-être, se croyaient jusqu'ici épargnées.
Les guerres qui ont agité l'Europe au 20ème siècle ne sont pas si loin. Et si l'on peut souvent se laisser aller à penser qu'il est totalement impossible que de tels conflits éclatent à nouveau, l'Histoire ne fait que nous prouver l'inverse. Ce sont ses éternels bégaiements, à cette Histoire faite d'armes, de sang, de larmes.
Cette Histoire qui se répète, encore et toujours.
mm/www.ipreunion.com / [email protected]
Pas vraiment d'accord avec "l'offensive surprise". Cela fait des semaines que les russes amassaient des troupes à la frontière, et la volonté notamment américaine d'intégrer l'UKRAINE à l'OTAN a mis de l'huile sur le feu. D'ailleurs, BIDEN qui disait qu'il ne pensait pas que les russes allaient attaquer, a pris le soin d'évacuer les ressortissants américains... En clair, il savait! Par contre, MACRON qui a passé son temps à gesticuler et "faire le beau" devant les médias, espérant ainsi lancer sa campagne en se targuant d'avoir empêché la guerre, a une nouvelle fois tout faux! En plus, nos ressortissants, eux, sont toujours là-bas sous les bombes! Un bel exemple d'anticipation... Quand je vois en plus LE DRIAN parler de "guerre totale", tant de naïveté et d'incompétence, c'est à pleurer! Vivement avril que ces guignols laissent la place!