384 358 électeurs comoriens étaient appelés aux urnes ce dimanche 26 décembre 2010 pour le second tour des élections présidentielles, dans l'Union des Comores. "Dés la fin de la matinée, l'opposition s'est inquiétée d'incidents dans plusieurs localités d'Anjouan, avant de dénoncer dans l'après-midi une fraude massive orchestrée par le pouvoir sur cette île, avec bulletins volés, bourrages d'urnes et assesseurs de l'opposition chassés des bureaux", indique l'AFP.
Selon Maître Saïd Larifou, "ces troubles se sont déroulés dans les localités où le candidat du pouvoir était en mauvaise position, pour pouvoir faire ensuite annuler les résultats. Ce sont des actions ciblées". L'avocat a annoncé que l'opposition rassemblait actuellement "toutes les preuves" de cette fraude pour ensuite "écrire à la Cour constitutionnelle, à la CENI (Commission électorale) et au Comité de suivi international". Il précise que l'opposition "se donne la possibilité" de demander "l'annulation" des élections sur l'île d'Anjouan.Pour rappel, les électeurs doivent désigner le futur chef de l'Etat de l'Union des Comores. Ce dernier doit être issu de Mohéli, conformément au principe de présidence tournante entre les 3 îles des Comores (Anjouan, Grande Comore et Mohéli). Il sucèdera au président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Les électeurs devaient départager les 3 candidats arrivés en tête à l'issue du premier tour, le 7 novembre dernier. Le favori est Ikililou Dhoinine, vice-président du chef de l'Etat sortant. Il avait recueilli 28,19% des suffrages au premier tour.
Parallèlement se déroulaient les élections des gouverneurs sur les 3 îles.
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