Un secteur qui n'est pas épargné

Lorsque certains médias sont complices des violences sexistes

  • Publié le 27 mars 2021 à 12:36
Micro

Si les médias semblent vent debout contre le sexisme et les violences faites aux femmes depuis le début du mouvement #MeToo en 2017, certains d'entre-eux restent parallèlement bien souvent complices de ces violences. Une situation dénoncée récemment dans le reportage "Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste" de Marie Portolano et Guillaume Priou, qui dénonce le sexisme au sein du journalisme de sport. Les témoignages étaient accablants. La chaîne Canal + a jugé bon de censurer les séquences mettant en cause l'intervenant Pierre Ménès, figure éminente du monde du football et supposément agresseur sexuel notoire. Face à une dénonciation du sexisme, cette chaîne a donc décidé de protéger un agresseur présumé (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Il aura fallu près d'une semaine pour Canal + pour réagir à cette censure et lancer une enquête interne. Avant cela, le chroniqueur avait été invité à se défendre sur le plateau de "Touche pas à mon poste", une émission diffusée sur l'une des chaînes du groupe Bolloré à qui appartient aussi ... Canal+ . Les agissements de Pierre Ménès remontenteraient tous à plusieurs années. Pourquoi avoir attendu cette mise en cause pour agir, quand les agressions, mains aux fesses, baisers forcés, commentaires dégradants, se déroulaient en public  Si ce n'est que la chaîne se retrouve aujourd'hui sous le feu des critiques.

Canal + n'est pas l'unique chaîne mise en cause, il n'y a qu'à écouter les journalistes femmes pour s'en rendre compte. Il y a quelques mois, le compte Instagram "Balance Ta Rédaction" a été lancé pour mettre en lumière ce problème, qui touche aussi bien les rédactions classiques que celles dites "progressistes". Même des médias engagés comme Brut ou Loopsider sont pointés du doigt pour leurs propos misogynes au sein des bureaux, bien que leur fonds de commerce repose sur les sujets traitants d'égalité des sexes, de lutte contre l'homophobie ou le racisme.

A en croire de nombreux médias, le combat contre violences contre les femmes ou les minorités est aujourd'hui l'une de leur priorité. Si, en façade, l'engagement semble présent, derrière les portes, cela devient tout autre chose. Le sexisme n'échappe pas aux classes dites "intellectuelles", loin de là.

Si une agression sexuelle pose problème, la protection dont bénéficie les agresseurs reste tout aussi grave. Comment prôner l'égalité quand on permet au sein de sa rédaction la perpétuation de ces violences ? Les médias ne peuvent prôner le respect sans l'appliquer eux-mêmes. Et il est grand temps que tous s'engagent pour offrir aux femmes et aux minorités un cadre de travail où chacun trouvera sa place.

as/www.ipreunion.com / [email protected]

 

guest
11 Commentaires
Omega3
Omega3
4 ans

Qui parle d'honnêteté à part vous ? Vous auriez quelque chose à vous reprocher de ce côté là ? Pourquoi avoir un débat avec un webmaster qui n'est certainement pas journaliste mais juste là pour valider des messages ?Si vous étiez journaliste, vous devriez avoir un autre niveau de répartie cf vos réponses précédentes à deux balles ! Pourquoi IPR ne fait pas un article avec de vraies recherches sur les vrais chiffres du Covid-19, le référencement de tous les effets secondaires des vaccinés à la Réunion ? Pourquoi jouez vous le jeu du gouvernement dans la manipulation de la population en installant davantage la peur et la psychose ? Voilà le problème du coco creux...du coup pas d'investigations, pas de recherches, on se cantonne à ne pas réfléchir, ne pas utiliser toutes les capacités de son cerveau et ne pas donner de vraies informations pour se faire bien voir du préfet, de l'Ars et de la Région !
(Apparemment vous avez l'air de très bien connaître notre rédaction (mieux que nous il faut croire) ce qui vous pousse à dire que le.a webmaster n'est pas journaliste. Merci de vos lumières. Très bonne journée - WEBMASTER)

Alpha
Alpha
4 ans

Il faut se battre pour que la liberté d'expression continue à exister en France et dans le monde.

Omega3
Omega3
4 ans

Ce serait bien que le webmaster se contente de valider les commentaires sans y apporter les siens ! Cela suffira amplement à son épanouissement... (Nous répondons à vos remarques concernant notre honnêteté et notre indépendance. Cela s'appelle un débat. Vous être contre ? Pourquoi voulez-vous nous retirer la parole ? Bien à vous - Webmaster)

Omega3
Omega3
4 ans

Ils ont un webmaster avec des réflexions de gamin de 8 ans ! Ils ne sont même pas capable de trouver quelqu'un de mature ... (Pouvez-vous nous faire bénéficier de votre évidente maturité cher Omega3 ? Nous somme impatients... Belle journée - Webmaster)

Complice ?
Complice ?
4 ans

Et l'objectivité des médias, on.en.parle. Est ce normal que dans quelques médias quand vous critiquez la mauvaise politique de la region, vous commentaire n'apparait pas ?

mayaqui, depuis son mobile
mayaqui, depuis son mobile
4 ans

Il faut élargir le probleme à toutes les souffrances et les abus que les femmes subissent .......quant a Menes quelqu'un est étonné ? Ces paroles meprisantes de commentateur, son regard me font reculer de trois mêtres !!! Minable...

HULK
HULK
4 ans

C'est vrai, il faut dénoncer ce genre de pratiques. Mais il faut tout dénoncer. Pas d'indignation sélective. La liste est longue des partis, syndicats,pays,religions,"coutumes traditionnelles" (excisions) où les femmes sont traitées pire que celà. Mais là on ne "s'indigne" pas. Alors, de grâce, soyons impartiaux

Et les subventions ?
Et les subventions ?
4 ans

Tout comme les subventions et " cette presse " n'est pas objective.

Cousin a 10 000 euros
Cousin a 10 000 euros
4 ans

Ce phénomène ne fait que commencer et tant mieux. Tout comme les embauches familiales avec notamment un cousin a 10 000 euros par mois. Scandaleux !

Omega3
Omega3
4 ans

Vous pourriez faire un article avec comme titre : Lorsque certains médias sont complices de la désinformation liées au Covid-19 ! Le problème pour vous c'est que vous êtes dans ce panier pourri sinon adieu les subventions et le droit d'exister ... (Bonjour, pourriez-vous nous renseigner sur les subventions que nous sommes censés percevoir afin que nous les réclamions au plus vite ? Merci aussi de nous indiquer qui ou quoi menacerait notre droit d'exister (à part votre imagination). Dans l'attente impatiente de vous lire, nous vous souhaitons une bonne journée - Webmaster)

La vérité
La vérité
4 ans

Je pense que le mot "minorité" n'a pas lieu d'être. Il n'y a pas de "minorité", nous sommes tous des êtres vivants.