Voeux de Nicolas Sarkozy à l'outre-mer

"L'outre-mer doit prendre ses responsabilités"

  • Publié le 10 janvier 2011 à 06:00
Nicolas Sarkozy (photo d'archives)

Nicolas Sarkozy a présenté ce dimanche 9 janvier 2010 ses v?ux à l'outre-mer en Guadeloupe, devant près de 4 000 personnes réunies au palais Laura Flessel, à Petit-Bourg. Lors de son discours, le Président de la République a notamment évoqué la nécessité pour l'outre-mer de "prendre ses responsabilités". Et ce, afin de s'affranchir de la "dépendance à la Métropole". "L'avenir ne peux pas être résumé dans l'assistance", a insisté Nicolas Sarkozy. "Si on vous donne des responsabilités, il convient que vous les assumiez", a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat a réfuté tout "largage" de l'outre-mer. "Tant que je serai Président de la République, il n'y aura aucune séparation entre la Métropole et l'outre-mer", a-t-il assuré.

Ces responsabilités se traduisent notamment par le "développement endogène des territoires". L'occasion pour la Président de la République de justifier la mise en place des commissaires pour le développement endogène qui vont "rencontrer tous les acteurs locaux". L'objectif étant de "réduire la part de produits venant de Métropole et d'Europe pour être consommés sur place".

Le chef de l'Etat s'est également voulu rassurant concernant la fusion entre les collectivités (Département et Région) ainsi que la mise en place du système d'habilitation législative. Ce dispositif permet à certaines collectivités d'adapter les lois aux spécificités du territoire. Nicolas Sarkozy a indiqué la possibilité pour le préfet de se "substituer" aux collectivités locales dans ce domaine si elles sont "défaillantes". Notamment dans les "domaines absolument fondamentaux" que sont la gestion des déchets ou encore la mise en place d'un transport collectif. "Je ne peux pas accepter que des rivalités politiques paralysent l'avenir d'un territoire", a prévenu Nicolas Sarkozy.

Le chef de l'Etat a aussi évoqué la création prochaine d'une assemblée unique en Martinique et en Guyane. "Le projet de loi sera soumis au dernier conseil des ministres de janvier", a annoncé Nicolas Sarkozy. Concernant la Guadeloupe, il a fixé au 14 février le prochain rendez-vous avec les responsables politiques guadeloupéens pour discuter d'une éventuelle réforme statutaire de l'île antillaise. Il a également évoqué le cas de Mayotte qui deviendra le 101ème département français, en mars prochain. "J'en suis heureux pour l'île", a t-il déclaré. Concernant La Réunion, il a affirmé qu'il avait "beaucoup d'ambition" pour l'île, concernant notamment ses universités et sa formation de médecine. "La Réunion est une porte d'entrée de la francophonie dans le bassin Océan Indien", a souligné le Président de la République.

Nicolas Sarkozy a par ailleurs tenu à s'expliquer concernant la réduction de 2,5% du crédit alloué à l'outre-mer en 2011. "Je souhaite tenir un discours de vérité", a-t-il argué en rappelant que le budget 2011 prévoit des économies de près de 10 milliards d'euros au niveau national. "Comment aurais-je pu justifier ma position si j'avais dis qu'on ne touche pas à l'outre-mer ?", s'est interrogé le chef de l'Etat. "La responsabilité, c'est de considérer l'outre-mer comme une partie à part entière de la République", s'est-il justifié. "L'effort de 300 millions d'euros ne remet nullement en cause notre politique à l'égard de vos territoires", a-t-il poursuivi.

Nicolas Sarkozy a terminé son discours en rappelant que 2011 était l'année de l'outre-mer. Le programme des manifestations qui seront mises en place durant cette année sera dévoilé le mercredi 12 janvier prochain. "Je veux qu'il y ait un autre regard sur l'outre-mer à la fin de mon quinquennat", a-t-il conclu.

Mounice Najafaly pour
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