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Saint-Denis : l’État lance "signal logement" pour lutter contre l’habitat indigne

  • Publié le 28 mai 2025 à 18:22

Ce mardi 27 mai 2025 à Saint-Denis, l’État franchit un nouveau cap dans la lutte contre le mal-logement en lançant officiellement la plateforme Signal logement. Présenté par Frédéric Sautron, sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse, cet outil numérique permet aux particuliers de signaler plus simplement les situations d’habitat indigne à La Réunion. Une réponse concrète et innovante à un fléau qui touche encore trop de foyers sur l’île (Photos : sly/www.imazpress.com)

Présent lors du lancement, Frédéric Sautron, sous-préfet chargé de la cohésion sociale et de la jeunesse, a insisté sur le rôle central de cette plateforme dans la simplification du parcours des usagers : "L’objectif, c’est de faciliter le signalement, de bien aiguiller et d’automatiser pour éviter que cela ne devienne un labyrinthe administratif". 

Interconnectée aux différentes administrations, la plateforme permet de transmettre les dossiers directement aux services compétents, selon la nature du signalement. l'Adil (Agence départementale d’information sur le logement) joue un rôle de référent local : elle coordonne les signalements et oriente les personnes vers les bons interlocuteurs.

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- Une communauté d’acteurs mobilisés -

Derrière ce dispositif numérique se cache un réseau humain et institutionnel. "C’est toute une communauté qui se met en mouvement autour d’un sujet essentiel", souligne Frédéric Sautron. Bailleurs sociaux, collectivités, intercommunalités, Caf, ARS et Deal sont associés à ce processus. Un partenariat renforcé pour garantir un traitement rapide et efficace des signalements. La plateforme vise aussi à toucher les personnes éloignées du numérique, grâce à des relais comme les CCAS ou l’Adil.

En 2024, environ 600 signalements ont été recensés à La Réunion, avec un taux de résolution de plus de 60 %. Un chiffre encourageant, selon le sous-préfet : "Parfois, il ne s’agit pas seulement de procédures, mais d’avoir du lien au milieu de tout ça."

- De la non-décence à l’insalubrité : quelle prise en charge ? -

Tous les signalements ne relèvent pas de l’habitat insalubre. L’ARS, en première ligne sur cette question, reçoit près de 300 plaintes par an. "Dans tout cela, seulement une soixantaine aboutissent à des arrêtés d’insalubrité", précise Stéphane Lacoste, représentant de l’Agence régionale de santé. Les autres plaintes sont redirigées vers les services compétents, comme les intercommunalités ou la CAF.

Quant à la Deal, elle intervient en dernière instance. Michel Hoareau, adjoint du service Habitat logement social, explique : "Si le propriétaire n’exécute pas les travaux prescrits par l’ARS, la Deal les réalise à sa place et lui envoie la facture."

- Une évaluation prévue en fin d’année -

La Réunion fait partie des 70 départements actuellement intégrés au dispositif Signal logement. Un bilan d’efficacité sera réalisé d’ici la fin de l’année pour mesurer l’impact du programme et identifier les améliorations à apporter. Frédéric Sautron insiste :

"L’objectif, c’est de rendre le signalement le plus simple possible, mais surtout de permettre à la personne de retrouver un logement décent."

Avec près de 18.000 logements identifiés comme indignes en 2021, soit 5% du parc résidentiel de l'île, La Réunion reste l’un des territoires les plus touchés par le mal-logement. 

Lire aussi - En 2024, 143.000 personnes étaient mal logées à La Réunion

sm/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
Système
Système
2 jours

Encore une structure coûteuse en frais de fonctionnement qui va s’acharner sur les petits propriétaires privés et sera incapable de s’attaquer a la défaillance des bailleurs sociaux

Jul
Jul
2 jours

Ce n'est pas une structure mais une application.