Lors des marées basses, le spectacle du lagon asséché attire promeneurs et curieux, locaux comme touristes. Mais derrière l'image idyllique, une pratique inquiète : le piétinement du corail. Olivier Marimoutou, champion de France de kneeboard, alerte sur ce phénomène qui menace sérieusement l'avenir du récif réunionnais. (Photos rb / www.imazpress.com)
Ce mercredi encore, la marée basse à l'Hermitage a transformé le lagon en vaste étendue découverte, sans vague ni eau suffisante pour se baigner. Faute de profondeur, de nombreux visiteurs se sont alors lancés dans une randonnée du lagon, marchant parfois directement sur les coraux. Une image qui n'a rien d'acedotique selon Olivier Marimoutou.
- Interdit de marcher sur le corail de La Réunion -
"Pendant les vacances, c'est encore plus marqué. Les gens visitent le lagon à pied", raconte le sportif. "Ce n'est pas interdit de marcher dans l'eau, mais marcher sur le corail l'est formellement, et c'est souvent rappelé par les agents de la réserve marine". Problème : dans le lagon, aucun véritable sentier n'existe pour éviter les zones fragiles.
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"Même en visant une zone sableuse, on finit toujours par mettre le pied sur un corail. Or, cela suffit pour empêcher le corail nouveau de pousser", explique Olivier Marimoutou. La conséquence est visible : "le lagon est dans un sale état, il perd en profondeur. S'il continue à subir ces dégradations, il est voué à disparaître".
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Classé réserve naturelle marine depuis 2007, le lagon réunionnais est soumis à une réglementation stricte, inscrite dans plusieurs arrêtés préfectoraux. Ces textes visent à préserver les 3.500 hectares de biodiversité, écosystème unique, très fréquenté mais particulièrement vulnérable et à protéger durablement les récifs coraliens.
- "Le lagon ne peut plus se permettre de subir ça" -
Marcher sur le corail y est interdit, tout comme certaines pratiques de pêche ou de loisirs nautiques. Certaines zones, dites de protection intégrale ou appelées "sanctuaires", sont limitées, voire totalement fermées à toute activité humaine. Mais sur le terrain, le manque d’agents rend la sensibilisation difficile.
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Pour Olivier Marimoutou, il est urgent de trouver des solutions. "La réserve devrait orienter les usagers vers des zones moins fragiles, comme elle le fait déjà pour les pêcheurs. Il faudrait aussi travailler avec la préfecture pour sanctuariser certaines parties et laisser la nature souffler".
Un appel à l'action, alors que l'Hermitage reste l'un des sites les plus fréquentés de l'île. "Le lagon ne peut plus se permettre de subir tout ça", déplore-t-il.
vg/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com
Interdiser toutes activités dans le lagon, canoë, paddle,kite surf,surtout quand c est lucratif et le surtourisme
C'est une évidence. Hélas pas pour tout l'monde.
Face à ce type de comportement, une seule solution : panneaux d 'interdiction clairement visibles et verbalisation immédiate en cas de non respect des préconisations. A un moment donné, il faut sévir et cela dissuadera les autres d'en faire autant. On l'applique bien dans d autres pays donc pourquoi pas ici.
Tout à fait d’accord. Une seule solution : répression par la verbalisation. Il en va de la sauvegarde du littoral.
Aucune signalisation, 12 gardes côtiers et rivieres pour toute la Réunion.... Et après on râle sur les gens . Informer que certaines personnes sont autorisées avec leur carte pour aller sur certaines partie du récif, sur certaines périodes de l'année, à certaines heures... C'est très encadré pour certaines et du n'importe quoi pour les autres. Tournons nos critiques vers les vrais responsables.
Il suffirait d'interdire le lagon à ces périodes! Mais voilà, il n'y a personne pour surveiller! Les surveillants de baignades vous diront qu'ils ne sont pas habilités pour le faire! Alors pourquoi pour quoi pas tout simplement des panneaux d'interdiction au lagon lors de ce grandes marées basses? Mais encore une fois est ce que cette interdiction sera respectée?? Les agents concernés ne sont pas assez nombreux! Des rondes de la police municipale avec verbalisation des contrevenants? On a l'impression que on s'en fout! En dehors des beaux discours, il n'y a pas grand chose de concret!
Et tous ces gens qui marchent avec chaussures dans l'eau de l'Ermitage à trou d'eau .
Ils disent ' on est au bord ' sauf qu'ils ne sont pas sur les plages de Normandie ! Même au bord il y a des coteaux, des alevins et le bord se décale selon la marée !
Il suffit juste d'avoir un.peu de neurones pour comprendre.
Mais bon ....
Je pense qu’il faudrait fermer les plages un jour par semaine et informer les gens avc des pancartes sur la plage , des eco gardes….
Déjà de les informer qu'il ne faut pas pas marcher sur le corail
Chipek bonne idée, faut laisser la plage ce reposer par moment..