Vaccination antiHPV - Cancer du col de l'utérus

Med'Ocean dénonce des "conflits d'intérêts"

  • Publié le 7 mars 2010 à 08:00

L'association Med'Ocean, " Association de formation et de développement de la qualité, de l'évaluation, et de la recherche en santé de l'Océan Indien ", fait savoir dans un communiqué ce samedi 6 mars 2010 qu'elle est " scandalisée par les moyens utilisés par l'industrie pharmaceutique pour promouvoir la vaccination anti HPV (censée protéger efficacement les femmes du cancer du col de l'utérus) ", et soutient l'action de l'Union Régionale des Médecins Libéraux de la Réunion qui dénonce depuis le début la publicité " scandaleuse et scientifiquement erronée faite pour ces vaccins. "

Le cancer du col de l'utérus est en France en 2005 (rapport INVS 2008), le dixième cancer en terme de fréquence chez la femme et le quinzième en terme de mortalité, rappelle l'association.

Med'Ocean se réjouit que l'Île de la Réunion ait été retenue comme département pilote en proposant un dépistage. " En effet, un frottis bien réalisé tous les trois ans, permet d'agir très efficacement contre une lésion précancéreuse puisque celle-ci met en moyenne 9 à 15 ans avant de devenir un cancer. C'est d'ailleurs ce que précise, la recommandation en cours d'élaboration de la Haute Autorité en santé qui sera diffusée dans les mois à venir, et qui ne met absolument pas en avant cette vaccination dans la prévention du cancer du col de l'utérus, le frottis régulier restant l'arme essentielle de cette prévention, " explique Med'Ocean.

Des " conflits d'intérêts sont réels " entre les différents " experts " en vaccination intervenant régulièrement sur l'Île, note l'association. " Nous tenons à rappeler que cette vaccination (450 euros, et bien plus s'il faut faire des rappels tous les cinq ans !) a une efficacité très limitée (moins de 20 % pour les lésions sévères dues à l'ensemble des virus responsables du cancer du col) et qu'il fait courir un risque de surdéveloppement des cancers provoqués par les virus contre lesquels les vaccins ne protègent pas. "

Philippe de Chazournes, Président de Med'Ocean ajoute : " le Haut Conseil de la santé publique déplore que les firmes productrices de vaccins soient autorisées à faire des publicités télévisuelles ou radiodiffusées pour le grand public. ". La commission de transparence de l'AFSSAPS estime quant à elle qu'" en tout état de cause il serait souhaitable que l'organisation et la mise en place, sur l'ensemble du territoire, du dépistage par frottis du col de l'utérus soient réalisées avant l'introduction de la vaccination contre les papillomavirus humains oncogènes. "

Med'Ocean se réserve le droit de " porter plainte à l'Ordre des Médecins, contre tous ceux ou celles, venant promouvoir une vaccination ou un médicament sans déclarer et exposer clairement leurs conflits d'intérêts. "

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