Darmanin apporte lui son "soutien" aux forces de l'ordre

Saint-Denis : un rassemblement "unitaire" contre les violences policières

  • Publié le 23 septembre 2023 à 12:57
  • Actualisé le 23 septembre 2023 à 12:58
Saint-Denis : un rassemblement "unitaire" contre les violences policières [?]

Ce samedi 23 septembre 2023, a lieu un rassemblement contre les violences policières, le "racisme systémique" et "pour les libertés publiques" à Saint-Denis. Une mobilisation qui fait échos au rassemblement national. Plus d’une centaine d’associations, collectifs, partis et syndicats appellent à une mobilisation "unitaire" partout en France. (Photo sly/www.imazpress.com)

À La Réunion, la Ligue des Droits de l'homme, comme le syndicat FSU appellent à se mobiliser en se rassemblant devant la préfecture.

"Depuis de nombreux mois, nous déplorons des violences policières qui engagent la responsabilité des forces de l’ordre, avec de trop nombreux décès et mutilations de jeunes hommes souvent issus de l’Immigration", indique la LDH dans un communiqué.

"Les violences ont explosé sur les lieux de rassemblement et de manifestation, entravant les possibilités d’expression politique ou festive. L’usage des LBD 40, des grenades explosives et lacrymogènes et le recours à des forces de police non formées au maintien de l’ordre ont conduit à restreindre démesurément la liberté associative et l’expression collective et démocratique."

"Ce dispositif de contrôle s’exerce particulièrement sur les populations vivant dans les quartiers populaires, qui subissent une précarité économique croissante et des inégalités qui se pérennisent depuis la fin de la période coloniale", ajoute la LDH.

"Phénomène récent, le nombre de personnes tuées au volant de leur véhicule par armes à feu de policiers connaît une croissance sans précédent, en lien avec l’adoption en 2017 de l’article L. 435-1 du Code de la sécurité intérieure (CSI) assouplissant les règles en matière d’usage des armes, sans améliorer la sécurité des interventions des agents."

"De nombreuses voix du monde associatif et syndical ont appelé à revoir les modes d’intervention de la police et à lutter contre le racisme qui s’y manifeste trop souvent. Les émeutes que le pays a connues sont avant tout l’expression d’une situation d’injustice sociale vécue par nos concitoyens des quartiers populaires. Cette situation appelle davantage de médiations locales et de services publics et une véritable refondation de la police de proximité", conclut le communiqué.

Pour Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale de la FSU, "le président de la République a décidé de promulguer la loi sur les retraites et voler 2 ans de leur vie aux travailleurs. Depuis plusieurs mois, des millions de salariés ont fait grève et manifesté pacifiquement contre cette réforme. Contre eux, il n’a pas hésité à utiliser tous les artifices constitutionnels pour passer en force en lieu et place de la discussion. Pire, il n’a pas hésité à réprimer, à gazer, à blesser, voire estropier ceux qui n’acceptaient pas ce recul social. Il n’a pas hésité à instrumentaliser les forces de l’ordre contre les revendications des travailleurs".

"De façon toujours plus déterminée, le gouvernement développe un arsenal répressif et autoritaire qui remet en cause les libertés démocratiques, en particulier la liberté de manifester. Il a décidé de réprimer tous ceux qui s’opposent à sa politique et ses décisions.
Attachées de manière indéfectible aux libertés syndicales et au droit de grève, les organisations syndicales CGTR, FSU, Solidaires et SAIPER condamnent la répression des militants syndicaux et exigent l’arrêt des procédures en cours contre les militants."

"Elles considèrent que la seule issue pour sortir de la situation dans laquelle est plongé le pays est de répondre aux légitimes revendications, parmi lesquelles l’abrogation de la réforme des retraites et l’augmentation des salaires et pensions au niveau de l’inflation au minimum."

- Près de 120 rassemblements attendus samedi -

Le principal cortège parisien s'élancera de la gare du Nord pour rejoindre la place de la Bastille. D'après les autorités, 200 à 400 individus violents, qualifiés d’"éléments à risque", pourraient infiltrer la capitale. D'autres villes sont concernées par d'éventuels débordements, comme Lyon, Nantes, Rennes et Bordeaux, mais aussi de plus petites communes, comme Angers ou Grenoble.

Cet appel, lancé après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier le 27 juin, émane de partis politiques, comme La France insoumise (LFI) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV), mais également d'une centaine d'associations, de syndicats comme la CGT, de divers collectifs ou de mouvements comme Extinction Rebellion.

Lire aussi - Détention d'un policier: indignation après les propos du patron de la police, l'exécutif tempère

Lire aussi - Marches en France contre les violences policières, un millier de personnes à Paris malgré l'interdiction

- Gérald Darmanin appelle les préfets à être vigilants à ceux "qui salissent" les forces de l'ordre -

"Ce samedi 23 septembre, vous serez plus de 30.000 policiers et gendarmes, issus de toutes les unités et de toutes les spécialités, mobilisés au service de nos concitoyens", écrit ce vendredi soir le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, dans une "lettre de soutien aux policiers et aux gendarmes".

"Du jamais vu, la totalité des compagnies républicaines de sécurité et des escadrons de gendarmerie mobile disponibles sur le territoire national seront engagés", écrit également Gérald Darmanin dans cette lettre. "Soyez assurés que je veillerai à ce que ceux qui vous salissent, vous outragent et vous attaquent répondent de leurs actes devant la justice", poursuit-il.

Dans un télégramme adressé ce vendredi aux préfets et aux directeurs de la police et de la gendarmerie nationale, le ministre de l’Intérieur demande par ailleurs une "vigilance particulière", concernant ces rassemblements prévus dans toute la France. Il appelle à "signaler sans délai et de manière systématique à la justice les slogans insultants et outrageants à l’endroit des institutions de la République".

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

guest
2 Commentaires
Marco
Marco
2 ans

Voilà l'extrême gauche extrême qui se dévoile dans toute son aberration et son intolérance, dans ses exagérations et sa non représentation de notre société. Vivement la dissolution de ces ldh et autres bobo

mireille
mireille
2 ans

legalisation du cannabis! la police avec nous!