Diffusion et organisation

Mondial 2022 : les restaurants et les bars ne passent (presque) pas en mode football

  • Publié le 26 novembre 2022 à 16:18
  • Actualisé le 27 novembre 2022 à 00:04

Ce dimanche a marqué le coup d’envoi de la coupe du monde de football au Qatar. Des millions de supporters suivent de près ou de loin cet évènement sportif. Certains n’hésitent pas à se rendre dans les restaurants ou encore les bars afin de suivre chaque match. Cela sera le cas ce samedi soir 26 novembre 2022 où la France joue contre le Danemak dès 20h (heure de La Réunion) (Photo Photo d'illustration RB imazpress )

Si certains préfèrent suivre l’évènement depuis chez eux, d’autres optent pour les matchs diffusés dans les bars, les restaurants. Cela fait parti des uses et coutumes lorsque sonne l’heure des coupes du monde de football.

A La Réunion, le Mondial s’est donc invité dans plusieurs de établissements pour le plus grand bonheur de (certains) clients. L'organisation pour la diffusion des matches varie d’un bar à un autre,.

« Il y a des établissements qui ont l’habitude de ce genre d’évènement sportif, alors ils ont déjà tout ce qu’il faut au niveau de l’équipement. Chacun est libre après de diffuser le match ; il n’y a pas eu de réelle concertation ni de réunion entre les professionnels de la restauration », lance Patrick Serveaux, président du l’UMIH.

« L’investissement minimum c’est à partir de 500 euros pour un simple écran plat. Ca peut vite grimper si on décide de totalement s’équiper avec plusieurs dispositifs. On arrive facilement à une facture de 1.500 voire 2.000 euros », appuie Renaud Gillard, président du club de la restauration et patron d'un restaurant à Saint-Denis. A cet investissement il faut également ajouter les droits de diffusion des matchs.

Car il ne suffit pas d’allumer sa télé ou un rétroprojecteur dans une salle pour que cela puisse bénéficier à tous. Avant d’arriver à là, il faut que les professionnels qui comptent diffuser un match payent des droit sde diffusion. « Pour les personnes qui ont l’habitude de diffuser des matchs, on paye un tarif annuel à l’organisme. Sinon, pour les personnes qui décident de le faire occasionnellement pour la coupe du monde, elles auront à payer en moyenne un forfait à 120 euros pour ce Mondial »,  affirme le président du club des restaurants.

Pour un bar situé du centre de la ville de Saint-Denis, toutes les rencontres ne seront pas diffusés. « Seules celles de l’équipe de France seront assurées, après on verra », soutient une serveuse. Pour l’occasion, deux écrans géants seront installés en terrasse .

Dans un restaurant dionysien, la décision a été prise de ne diffuser aucun match de la Coupe du monde. "Il faut qu’on paye les droits de diffusion, il faut que l’on puisse acheter les téléviseurs, les écrans plats… on ne peut pas financièrement assurer ces coûts. On va fonctionner comme à notre habitude », explique l'un de employés.

- Peu de réservations, peu d’engouement –

Les carnets de réservations des établissements ne sont pas encore vraiment remplis. « Tout va dépendre de comment la France va jouer durant cette coupe du monde », s’accordent à dire Patrick Serveaux et Renaud Gillard. Ce dernier ajoute avec humour « il ne faut pas penser que le téléphone sonne toutes les 5 minutes pour les réservations. Non loin de là. Pour le premier match de la France, on a déjà quinze places de réservées par exemple dans mon restaurant. » Les professionnels se disent certains de ne pas faire un chiffre d'affaire similaire à celui de la Saint-Valentin et de la fête des mères.

Pour ce qui est de l’organisation en salle, il affirme que rien ne va changer, ça sera un système de restauration classique puis quand viendra l’heure des matchs avec les bleus, les serveuses et serveurs seront habillés aux couleurs de l’équipe de France avec des maillots ou encore des perruques. « La majorité des personnes seront dans leur lit pour suivre les matchs et les amoureux du football seront là dans les restaurants, dans les bars » affirme Renaud Gillard.

Les deux professionnels notent que l’engouement et l’emballement de la part du public se fait moins sentir que les années précédentesEn cause : toutes les controverses, les polémiques autour de ce mondial. « Il y a certains clients qui boycottent la Coupe et ça reste un sujet tabou. Mais bon maintenant c’est lancé », exprime le président de l’UMIH.

Son confrère, Renaud Gillard soutient « chacun est libre de boycotter ou pas. On a une entreprise à faire tourner, on ne veut pas être associé au fait que l’on soutient le Qatar et ce qu’ils font ». Il termine « en tant que passionné j’essaye de séparer le débat sportif et économique. Après s’il y avait des choses à faire, il fallait le faire il y a 10 ans. Chacun est libre de ses actions et de ses actes".

ef/www.imazpress.com /redac@ipreunion.com

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