[VIDÉO] À la Cour d'appel de Saint-Denis (actualisé)

Mort de Robert Badinter : magistrats et avocats de La Réunion lui rendent hommage

  • Publié le 14 février 2024 à 20:36
  • Actualisé le 15 février 2024 à 05:16
Mort de Robert Badinter : magistrats et avocats de La Réunion lui rendent hommage

Il avait 95 ans et a marqué les Français. Robert Badinter, ancien ministre de la justice et père de l'abolition de la peine de mort s'est éteint le 9 février 2024. Ce mercredi 14 février, la France lui rend hommage, y compris à La Réunion. À la Cour d'Appel de Saint-Denis, ils étaient nombreux, vêtus de leur robe d'avocat ou de magistrat, à rendre un ultime hommage à l'homme de droit, ancien garde des Sceaux (Photos : sly/www.imazpress.com)

La minute de silence a été exercée en présence de nombreux magistrats, avocats et fonctionnaires. Regardez :

Alain Chateauneuf, président de la Cour d'appel de Saint-Denis a tenu à lui rendre hommage : "Robert Badinter a été un avocat qui a marqué son époque. Il a été un grand juriste, un ministre de la Justice qui a porté un certain nombres de réformes". "C'est une conscience pour beaucoup d'entre nous", affirme-t-il . Ecoutez son interview ici :

Un hommage presque similaire à celui rendu à Paris où Robert Badinter a exercé pendant 45 années. Toutes les générations d'avocats étaient réunies, les jeunes se disant inspirés par la "figure tutélaire", la "boussole".

- Le Parlement lui rend hommage -

Autre hommage, celui des parlementaires. Le Sénat puis l'Assemblée nationale ont rendu hommage mardi à l'ancien ministre de la Justice et sénateur Robert Badinter, mort dans la nuit de jeudi à vendredi à 95 ans.

Une minute de silence a été respectée par les députés sur tous les bancs de l'Assemblée nationale en ouverture de la séance plénière à 15 heures, dans l'hémicycle où était projetée une photo de l'ancien président du Conseil constitutionnel, père de l'abolition de la peine de mort.

"Robert Badinter fut un homme d’Etat au parcours exceptionnel qui marqua de son empreinte non seulement notre assemblée, mais notre Histoire tout entière", a souligné Gérard Larcher, très ému au moment de rendre hommage à celui qui "restera" un "homme à l'engagement sans faille".

La version originale, annotée de la main de Robert Badinter, de son discours de 1981 sur l'abolition a été projetée dans l'hémicycle du Sénat, ainsi qu'une photographie de son dernier discours devant la Haute assemblée, le 30 septembre 2011, trente ans après l'adoption au Sénat de la réforme. Robert Badinter fut sénateur socialiste pendant plus de 15 ans de 1995 à 2011.

- Vers une entrée au Panthéon -

La dépouille de Robert Badinter doit être inhumée cette semaine, dans l'intimité, au cimetière de Bagneux.

De son vivant, l'ancien ministre de François Mitterrand a refusé toute décoration, que ce soit l'Ordre national du mérite ou la Légion d'honneur. "Sa famille tient à une grande sobriété", a ajouté un conseiller.

Décédé le 9 février dernier, Robert Badinter pourrait bien faire son entrée au Panthéon, avec les faveurs du président Emmanuel Macron.

"Robert Badinter n'était pas contre l'idée d'une entrée au Panthéon", a déclaré la famille de l'ancien garde des Sceaux à ce conseiller.

Un conseiller de l'Élysée a présenté les trois manières pour une personnalité d'inscrire son nom au Panthéon : une plaque comme pour Aimée Césaire en 2011, un cénotaphe (un cercueil ne contenant pas le corps) comme pour Joséphine Baker en 2021 ou une inhumation, telle Simone Veil et son mari en 2018 ou la semaine prochaine Missak et Melinée Manouchian.

La dépouille de Robert Badinter doit être inhumée cette semaine, dans l'intimité, au cimetière de Bagneux. De son vivant, l'ancien ministre de François Mitterrand a refusé toute décoration, que ce soit l'Ordre national du mérite ou la Légion d'honneur. "Sa famille tient à une grande sobriété", a ajouté un conseiller. Emmanuel Macron échangera mercredi 14 février avec Élisabeth Badinter, ses enfants et petits-enfants à l'issue de l'hommage national au ministère de la Justice.

Lire aussi - Robert Badinter, l'ex-garde des Sceaux, est mort à l'âge de 95 ans

Lire aussi - Père de l'abolition de la peine de mort, Robert Badinter s'est éteint

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1 Commentaires
Pinson
Pinson
1 an

Même le retraité Boniface est la