Au Grand Port Maritime (GPM) sur la commune du Port, dix navires sont abandonnés dans l'attente de leur destruction. C'est à bord de ces navires, dont certains sont abandonnés depuis 2018, que des demandeurs d'asile sri-lankais sont arrivés à La Réunion. La majorité d'entre-eux ont depuis été expulsés par la préfecture. Les bateaux sont toujours stockés. Dans l'attente d'être détruits (Photo rb/www.imazpress.com)
C'est en se baladant près du Grand port maritime que l'on peut observer ces carcasses de bateaux de pêcheur. Entre 2018 et 2023, 13 bateaux en provenance du Sri Lanka ont débarqué à La Réunion.
Aujourd'hui, dix d'entre eux sont entreposés près de la déchetterie du GPM, en attendant de pouvoir être détruits.
"Ces navires ont tous fait l’objet de diagnostics réglementaires (amiante, plomb, paraffines chlorées, etc.), conformément aux obligations environnementales et de sécurité", explique la préfecture, contactée par Imaz Press Réunion.
"Une procédure de déchéance de propriété a été engagée, conformément au code des transports. À ce jour, un seul propriétaire s’est manifesté, sans toutefois être en mesure d’apporter les justificatifs nécessaires pour établir formellement sa propriété. En conséquence, les dix navires sont considérés comme abandonnés", détaille-t-elle.
Leur destruction est "prévue sur un site dédié, actuellement en cours de classement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), afin de garantir une opération conforme aux normes environnementales et sanitaires", poursuivent les services de l'Etat.
Mais comment expliquer que ces bateaux, pour certains arrivés il y a désormais sept ans, soient toujours stockés ?
"Le site dédié à la destruction est situé au Grand port maritime. Il nécessite un classement ICPE, car les navires possèdent des composants dangereux (amiante, plomb). C'est d'ailleurs pour cette raison que ces navires ne peuvent être réutiliser ou vendu, mais seront détruits", répond la préfecture.
- Problème de financement -
De son côté, le GPM précise attendre "l'arrêté préfectoral concernant les aménagements liés à l'ICPE" , mais surtout les financements pour la mettre en place.
"Il faut préciser que si on a mis les navires en sécurité à côté de la déchetterie du port et qu'on se charge de leur surveillance, ils sont en déchéance de propriété et c'est donc l'Etat qui en est propriétaire. Nous estimons que ce n'est pas au GPM de procéder au financement de la destruction", dit Gilles Ham-Chou-Chang, directeur du GPM.
Depuis 2018, le GPM "a déboursé plus de 200.000 euros sur ses fonds propres pour sortir les navires qui étaient amarrés et les stocker, mais aussi pour procéder à leur désamiantage", affirme-t-il, refusant d'investir "les 1 million d'euros nécessaires pour la destruction".
"Pour l'instant, ils sont entreposés en sécurité, et pour éviter de les redéplacer l'idée est d'aménager la zone en zone conforme. Il faut donc étancher le sol pour éviter que la peinture, qui contient du plomb, s'infiltre dans le sol, installer une collecte des eaux autour et mettre un système de récupération et de séparation des eaux, et enfin disposer des bennes de tri de déchets suite à la destruction", détaille Gilles Ham-Chou-Chang. Une opération qu'il chiffre donc "à environ 100.000 euros par bateau".
"C'est un dossier qui a beaucoup trainé, on en discute depuis 2023. Mais c'est enfin en train de se résoudre", se réjouit-il. "Une ligne budgétaire a été attribuée, nous sommes donc en train de préparer notre dossier. On espère pouvoir démarrer l'opération avant fin de l'année", dit-il.
Les épaves devraient donc disparaître fin 2025, début 2026. Le flux de bateaux sri-lankais, lui, s'est tari, probablement démotivé par les nombreuses expulsions prononcées par les services de l'Etat.
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Monsieur le maire va prendre l’affaire en mains et nous régler le problème vite fait 🤷🏻😉
Qui donne les bateaux aux pêcheurs reunionnais ils vont se débrouiller avec
Koi il peu faire le maire c’est pas de sa compétence
Ils attendent leur destruction depuis 2018...
Les autorités se disent probablement que la rouille, ajoutée aux cyclones, finira par faire leur boulot.
L'epave du navire de St Philippe est a l'image de la gestion de la ville de St Philippe.
offrez les à madagascar!
Nous avons une administration vieillissante en retard sur tout le pays se dégrade
Toujours aussi simple l’administration française tu m’étonnes que c’est le bazar
Désamiantage, dépoluage etc et coulage de ces embarcations pour en faire un cimetière marins Nos touristes et locaux plongeurs euses seront ravis d'observer nos fonds marins..
aménagement de la zone de déconstruction 100 000€ par bateau ( sans le cout de la deconstruction ) . ces bateaux coutent neufs moins de 100 000€ au sri lanka . il y a un sérieux probleme .....