La Réunion uilise environ 500 000 batteries par an dont la plupart sont jetées, une fois hors d'usage, dans des décharges, au mieux, et dans la nature, au pire. Depuis septembre 2006, une entreprise de Saint-Pierre, Accu-Run, a fait venir une machine unique dans l'océan indien, qui permet de recharger les batteries d'objets sans fil. Des avantages économiques, mais aussi environnementaux.
Le procédé existe depuis plusieurs années et ne cesse de se développer en Europe. Le brevet AKKUFIT, utilisé par plus de 250 centres de rénovation en Europe du Nord, prolongeant la vie des appareils électro portatifs vient d'être acquis par une entreprise du sud de l'île, Accu-Run. Avec cette machine, les batteries des 70 000 appareils électro-portatifs entrant tous les ans sur l'île de La Réunion pourront être rechargées. Il sera ainsi possible de rénover les packs accumulateurs de ces objets qui peuvent aussi bien être des matériels électro-portatifs installateurs du bâtiment (visseuses de chantier sans fil...), des appareils des services hospitaliers, des collectivités et des industries, systèmes de sécurité, téléphonie (téléphones fixes sans fil...) ou encore des appareils photo, radio et vidéo.Embauche de 5 salariés
L'entreprise, accompagnée par l'agence de développement, s'inscrit dans une démarche de préservation de l'environnement et de diminution des coûts des batteries. En effet, l'étude de marché réalisée avant sa mise en place montre que cette solution permet 20 à 40% d'économie et concerne environ 500 000 batteries par an sur le département. Le coût de la recharge varie entre 8 et 60 euros selon les appareils, bien en deçà de l'achat d'une nouvelle batterie ou d'un nouvel appareil. Les gains sont aussi importants au niveau environnemental : jetées dans la nature, les batteries diffusent du canduim, un produit toxique et polluant.
"J'ai constaté qu'il était très difficile de remplacer la batterie défectueuse d'un appareil électrique. Il n'y avait pas de solution sur l'île", explique Thierry Colleu, gérant d'Accu-Run. Pourtant, le nombre d'appareils électro-portatifs ne cesse d'augmenter. Le potentiel dans l'île mais aussi dans tout l'Océan indien permet à l'entreprise d'envisager d'installer un atelier dans le Nord en 2007, d'embaucher 5 salariés d'ici 5 ans et d'étendre son activité sur la zone.
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