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Non-parution du JIR : les élus de La Réunion réagissent

  • Publié le 3 octobre 2022 à 09:57
  • Actualisé le 4 octobre 2022 à 13:39

Le Journal de l’île de la Réunion n’a pas été publié depuis ce samedi 1er octobre 2022. Selon nos confrères, c’est un conflit entre leur imprimeur et leur entreprise de presse qui a débouché sur la non parution de l’édition du jour. Un fait rarissime…, qui n'a pas manqué de faire réagir les élus de La Réunion. (Photo d'illustration : rb/www.imazpress.com)

• Bachil Valy, maire de l'Entre-Deux : "La liberté de presse est un droit constitutionnel dans notre pays"

"En tant que lecteur, citoyen, élu et même commerçant, je ne peux que regretter la situation qui a conduit un prestataire à empêcher la sortie d’un organe de presse. On peut se sentir lésé, ne pas être d’accord et même s’opposer aux articles produits par un journal. Nous aspirons tous d'ailleurs, à une presse toujours plus précise, plus complète et faisant preuve de recul dans l'information qu'elle délivre. La course à l'instantanéité est un piège dont il faut se prémunir. Toujours créole i di "i fé pa la boue avan la pluie".

Pour autant, il existe des moyens légaux de se défendre, de faire entendre ses arguments et de faire valoir ses droits. Celui qui consiste à empêcher une parution n’en fait pas partie et, heureusement ! Car la liberté de la presse est un droit constitutionnel dans notre pays. Il est absolument vital de le garantir. Cette liberté de la presse est une condition essentielle et indispensable de la démocratie, nous devons la défendre sans concession, en toutes circonstances. "

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• Olivier Hoarau, maire de la ville du Port : "Non parution du JIR, un déni de liberté !"

"Liberté d’expression et pluralité de la presse sont des piliers de notre démocratie. Or, depuis quelques jours et faisant suite à un imbroglio juridico-financier, un imprimeur refuse de publier un quotidien de la presse régionale, en l’occurrence le JIR.

Cette situation, inédite, prive des milliers de Réunionnais d’un accès à l’information. Nous ne pouvons que déplorer le caractère disproportionné que revêt une telle décision car elle intervient en conséquence d’un différend entre deux personnes privées. Nos concitoyens n’ont donc pas à être les victimes d’un litige que seule la justice serait à même de régler. Pour notre part, laissons-nous guider par la voix de Voltaire qui a dit : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »"

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• Cyrille Melchior, président du Département : "Le Département soutient le Journal de l'Île de La Réunion"

Le Président du Conseil départemental de La Réunion, Cyrille Melchior, tient à apporter son soutient vis-à-vis de la rédaction du Journal de l'Île de La Réunion (JIR) suite à "la non impression du JIR du jour".

"Ce matin comme de nombreux Réunionnais, j’ai été surpris de découvrir que le Journal de l'Île de La Réunion (JIR) n’était pas présent dans les points de vente. Informé qu’il s’agirait en fait de la non impression du JIR du jour par l’imprimeur, je suis encore plus étonné. Sans entrer dans les raisons qui auraient motivé cette non impression, je rappelle que le principe de la Liberté d’expression et celui de la Liberté de la presse doivent dominer dans une belle Démocratie comme la France. J’apporte tout mon soutien à la Rédaction du JIR"

• André Thien-Ah-Koon, maire de la ville du Tampon : "J'appelle solennellement les autorités compétentes à trouver une solution"

Du fait de l'étroitesse du marché, la diversité et la pluralité de la presse écrite à La Réunion sont réduites à deux journaux. Ils permettent aux Réunionnais d'avoir ainsi différents points de vue sur l'actualité et de construire leurs propres opinions et vérités. Il est donc regrettable que, depuis quelques jours, la presse quotidienne écrite soit réduite à un seul groupe, aussi professionnel soit-il. Il y a là un manquement à la liberté d'expression et d'information à laquelle chaque citoyen a droit.

J’appelle donc solennellement les autorités compétentes à trouver une solution qui permettra à chacune des parties de trouver une porte de sortie honorable. C’est une question de respect de la démocratie à laquelle nous sommes attachés. C'est également une question de respect envers les Réunionnais, particulièrement attachés aux journaux écrits, et pour lesquels la liberté de la presse et d’expression constitue une richesse inestimable d'informations.

Mais au-delà de cet épisode regrettable se pose la question centrale des monopoles et des quasi-monopoles sous lesquels les Réunionnais ploient sans que des mesures ne soient prises.

Sur ce constat alarmiste, c’est notre population qui est prise en otage. Il devient urgent que les mesures soient prises par l’État pour limiter, par la loi, la part de marché en termes de chiffres d'affaires des monopoles à La Réunion.

D'une part, afin de permettre à une vraie concurrence de s’épanouir, ce qui conduira mécaniquement à une baisse des prix à la consommation dont les écarts par rapport à la Métropole sont trop souvent abyssaux, et, d'autre part, pour protéger notre population.

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