17 ans après

Open Surf à Saint-Leu : La Réunion reprend du service sur les vagues

  • Publié le 9 novembre 2022 à 11:09
  • Actualisé le 9 novembre 2022 à 16:30

Ça y est, enfin ! 17 ans après la dernière compétition du circuit pro, La Réunion et le spot de Saint-Leu retrouvent les surfeurs. Sur le mythique spot de la Gauche, l’Open Surf de La Réunion va réunir les 100 meilleurs surfeurs péi du 9 au 13 novembre 2022. (Photo rb/www.imazpress.com)

Le surf est de nouveaux à l’honneur dans notre département, à l'issue de 18 mois de tests. Après des années de crise, La Réunion veut se « repositionner à l’échelle mondiale », avait noté Gilbert Pouzet, président de Leu Tropical Surf Team.

Pour ce retour, l’Open de surf promet un programme inédit et festif. Inédit car ce n’est pas une compétition à proprement parlé. Il s’agit là plus d’une représentation, sans classement, ni points, juste du « fun ».

À cette occasion, une centaine de surfeurs péi s’affronteront durant trois à quatre jours de compétition. Quatre catégories sont proposées : shortboard Open, shortboard dames, longboard dames, bodyboard Open. Le spot principal se situe à Saint-Leu, mais un spot de repli a aussi été prévu à la Tortue (gauche de récif assez courte mais très creuse).

« Il y aura des séries de six à huit surfeurs à l’eau sur une durée de 40 minutes », détaille Alain Courtois, directeur de la compétition.

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- Le surf réunionnais veut revenir sur la scène internationale -

« On veut montrer que c’est possible de surfer dans un cadre précis », indique Gilbert Pouzet, président de l’association Leu Tropical Surf Team.

Trois ans après la dernière attaque de requin et 17 ans après la dernière compétition, le monde du surf réunionnais ambitionne de revenir sur le devant de la scène internationale. À La Réunion, la dernière compétition de surf, la Rip Curl Pro Search, date de 2005.

Pour l’heure, si cette manifestation reste une phase de test, les organisateurs espèrent que la WSL (World Surf League) donnera son accord pour le retour des compétitions internationales dans notre île.

« La WSL sera là en observation ». Une observation nécessaire et qui peut être décisive pour La Réunion. Si la ligue estime que la sécurité est bien présente, elle pourrait décider de retirer La Réunion de la liste noire et, pourquoi pas, remettre en place les compétitions internationales.

La Fédération Française de Surf et la WSL devraient aussi apporter des moyens techniques (pour les scores), un speaker et un responsable sécurité, qui jugera le dispositif mis en place. Cela dans le but d'organiser ici une manche du circuit QS (qualificatif pour les Challenger Series) dès 2023. 

Cela serait un plus pour La Réunion, car la vague de Saint-Leu est très réputée dans le monde entier. "C'est une longue gauche assez parfaite avec un bol, un tube", indique Alice Lemoigne, triple championne de France de longboard. "Elle démarre toujours au même endroit et elle déroule tout le long", ajoute la surfeuse.

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- Les meilleurs surfeurs péi sont de la partie -

Le retour de cette compétition sur notre île est un immense plaisir pour les surfeurs péi qui évoluent à l’international. Maxime Huscenot se dit « content de voir une compétition revenir sur l’île après tant d’années ». Johanne Defay, Alice Lemoigne et Fabien Thazar font partis des grands noms du surf présents lors de cette compétition test.

Un temps annoncés, Jorgann Couzinet et Maxime Huscenot ne seront finalement pas présents suite à leurs bons résultats sur le Challenger Series du Brésil qui s'est achevé lundi à Rio de Janeiro.

Mathis Crozon, David Grainville, Hugo Savalli ou encore Romain Cloitre sont cités parmi les favoris.

« Rien que d’y penser, ça me met les larmes aux yeux » nous confiait Alice Lemoigne à l’évocation de l’open de surf qui débutera ce mercredi 9 novembre 2022. « Saint-Leu, c’est ma ville de coeur, c’est là où j’ai appris à surfer » continue-t-elle.

Toutefois, comme le précise le surfeur professionnel Maxime Huscenot, « la crise n’est pas encore finie et il faut continuer de développer et améliorer les moyens de protection ».

- Un rassemblement sous haute sécurité -

La sécurité reste de mise tout au long de l'événement avec un dispositif anti-requin renforcé.

En effet, pour surfer en toute tranquillité, de nombreux dispositifs de protection sont déployés, tels que les vigies requin ou les water-patrol. « Tous les surfeurs auront un équipement de protection individuelle disposé sous leur planche pour assurer leur sécurité », indique Gilbert Pouzet. Un boitier intégré à leur planche émettant des ondes visant à repousser les requins, qui est obligatoire depuis 2021 pour pratiquer le surf.

À l’occasion de cet événement, une water-patrol est présente. Une brigade de 14 personnes qui ont tous la connaissance du milieu.

Pour s’assurer que les conditions sont optimales, chaque matin, la water-patrol vérifie les conditions environnementales. « On va à l’eau avec un appareil qui permet de voir sous l’eau la distance de visibilité », a indiqué Alain Courtois, organisateur de l’événement et directeur de la water-patrol.

Un dispositif de sécurité qui patrouillera à l’aide de deux jets ski et des navires de sécurité.

De quoi ranimer la flamme du surf dans l’esprit des jeunes espoirs de La Réunion et pourquoi pas pour notre île, de renouer avec un glorieux passé où les plus grands surfeurs s’affrontaient dans nos eaux.

ma.m/www.imazpress.com/[email protected]

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