Après le cyclone Chido

Écoles : pas de discrimination à l’inscription pour les élèves venus de Mayotte

  • Publié le 12 février 2025 à 17:59

Ce mercredi 12 février 2025, nos confrères de France Mayotte Matin titrent dans leur quotidien : "Les élus réunionnais refusent les élèves de Mayotte". L’article affirme : "pour ceux qui ont choisi de s’installer à La Réunion, il semble totalement impossible d’inscrire un enfant en provenance de Mayotte dans une école du département voisin." Imaz Press a vérifié ces accusations auprès de la mairie du Tampon, du rectorat, du parquet et de l’association des maires. Il en ressort qu’il n’y a pas de discrimination à l’inscription pour les élèves venus de Mayotte. (Photo : AFP)

Après avoir pris connaissance de cet article, le rectorat précise que "les propos tenus concernent l’inscription des élèves, ce qui relève de la compétence propre des maires".

L’article de France Mayotte Matin souligne toutefois que "les collèges et les lycées ne seraient pour l’instant pas concernés". Il s’appuie notamment sur le témoignage d’une mère de famille, installée au Tampon après le passage du cyclone Chido, qui affirme s’être vu refuser l’inscription de ses enfants.

Selon elle, cette situation concernerait toutes les communes du département. Cette mère de famille va plus loin en rapportant les propos qu’aurait tenus une élue locale du Tampon lors d’une permanence : "Aucun enfant venant de Mayotte ne sera inscrit, une décision prise, selon elle, par l’ensemble des maires réunionnais."

- La mairie du Tampon réaffirme ses priorités -

Face à ces accusations, la mairie du Tampon a réagi. Elle rappelle que, lors de ses vœux à la presse le 29 janvier 2025, le maire Patrice Thien Ah Koon avait annoncé "refuser toute nouvelle inscription à l’école de personnes non domiciliées au Tampon".

"Un enfant inscrit au Tampon permet de faire une demande prioritaire de logement. Ceci explique l’exaspération des Réunionnais, qui ne comprennent pas pourquoi eux doivent attendre plusieurs années, tandis que d’autres passent en priorité", avait-t-il déclaré.

"La crise du logement s’ajoute à la crise sociale. Je ne stigmatise personne, je dénonce un mode de fonctionnement administratif totalement irresponsable et qui ne fait que mettre le feu aux poudres", avait-il ajouté.

- "Hors de question de refuser un enfant" à La Réunion -

En réponse aux affirmations de France Mayotte Matin, la mairie du Tampon réaffirme que "quelle que soit l’origine géographique des parents (Saint-Pierre, Saint-Denis, d’autres villes ou hors de La Réunion), l’objectif est que les Tamponnais restent prioritaires sur les logements construits."

Elle précise toutefois que les inscriptions et les dérogations s’effectueront dans le cadre légal et qu’il "est évidemment hors de question de refuser un enfant, quelle que soit son origine, dans une école de la commune".

Concernant les propos attribués à un agent municipal, la mairie considère qu’ils sont "extrêmement maladroits" et qu’ils "n’engagent que la personne qui les a tenus".

- Un sujet source de tensions et de polémiques -

De son côté, le président de l’Association des maires de La Réunion, Serge Hoareau, estime qu’"il n’y a pas de sujet". "J’ai peur que les polémiques qui naissent actuellement ne soient pas tout à fait justifiées", affirme-t-il.

Il nuance également les chiffres avancés : "On entend qu’il y a 600 enfants qui ont été scolarisés sur l’île après le cyclone. Mais il faut faire attention aux chiffres, car ce ne sont pas 600 enfants mahorais."

Il cite l’exemple de sa commune de Petite-Île, où cinq enfants ont été inscrits dans le primaire. "Ce sont des enfants dont les parents, réunionnais et originaires de Petite-Île, travaillent à Mayotte. Ils ont été envoyés chez leurs grands-parents ou dans de la famille pour être scolarisés dans la commune au regard des difficultés à Mayotte", explique Serge Hoareau.

Toujours selon France Mayotte Matin, la mère de famille aurait "alerté le procureur de la République à La Réunion" face à ce qu’elle perçoit comme une discrimination. Contactée, la procureure affirme qu’en l’état actuel, "aucune plainte de cette sorte n’a été réceptionnée".

pb/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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5 Commentaires
camille
camille
1 mois

vive les comores libres,vive mayotte libre, vive la réunion libre,tous ensemble contre le fn!

Plus 700
Plus 700
1 mois

Plus 700 inscrits dans les écoles 974.

Et leurs parents, ils se débarrassent ?

Question
Question
1 mois

Les élèves Comoriens peuvent ils s'inscrire dans les écolez à Mayotte.

Arrête dis la merde
Arrête dis la merde
1 mois

La presse mahoraisse ferait bien de vérifier ses sources.

Les Mahorais sont ils favorables à l'inscription des élèves comoriens dans leurs écoles ?

Tortue y voit pas son queue !

HULK
HULK
1 mois

France Mayotte Matin devrait plutôt titrer sur la corruption des élus de MAYOTTE plutôt que de venir polémiquer injustement. Jamais contents.