Alors que la Région tenait son assemblée plénière ce vendredi 3 novembre, des tensions ont éclaté au sein de la majorité régionale. En cause : le dossier de la NRL, et les près d'un milliard d'euros réclamés par le groupement d'entreprises qui a construit qui a construit le viaduc (Photo d'illustration www.imazpress.com)
Alors que les orientations budgétaires 2024 étaient discutées ce vendredi au sein de l'hémicycle, les esprits se sont échauffés sur la question de la NRL. Alors que 971 millions d'euros de contentieux sont réclamés, une partie de la gauche réunionnaise, Christian Annette en tête de file, ont critiqué la non-inscription au budget 2024 de provisions pour faire face aux contentieux auxquels la Région risque de devoir faire face. "C'est la loi" a-t-il martelé.
"Nous avons hérité de lourds contentieux, dont nous devons assumer les conséquences. Nous agissons pour défendre au mieux les intérêts des Réunionnais, des contribuables" a rappelé Huguette Bello. Elle a cependant estimé qu'il était "hors de question de traduire dans (le) budget des sommes extravagantes, non justifiées". "C’est le sens des responsabilités, qui prévaut."
"Nous devons assumer l'héritage, faire face, et comme l'impose la loi, inscrire des provisions" aux orientations budgétaires, a rétorqué Christian Annette. "Déjà en 2022, je m'inquiétais du manque de provisions" a-t-il rappelé. "Nous ne pouvons remettre en cause les procédures de notre justice administrative."
Christian Annette a estimé le risque financier pour la Région à 225 millions d'euros, pour lequel la Région "n'aura pas préparé de provision". "Le refus d'inscrire une provision" reviendrait à "un déni des règles budgétaires" et "pourrait exposer nos concitoyens à de très fortes turbulences". "Cela nous impose sans plus tarder à inscrire des provisions" s'est-il inquiété, soulignant la nécessité "de recourir à un emprunt exorbitant" si la Région était condamnée à payer des réparations au groupement.
"Dans cette manoeuvre délicate, je pose la question : entre un milliard aujourd'hui réclamé, et zéro, quelle est la proposition sincère ?" s'est interrogé en réponse Patrick Lebreton. "Quand on ne connait pas, on ne cause pas" a-t-il raillé.
"Vous êtes dans une pureté théorique qui est complètement déconnectée de la réalité" a taclé Huguette Bello. "Monsieur Annette je vais vous rassurer, nous avons inscrit des provisions comme cela a été demandé. C'est un rapport d'information, ce n'est pas le vote du budget."
"Qu'on ne vienne pas me faire de leçon de responsabilité" s'est agacée Ericka Bareigts. "On a quand même le droit de poser des questions sans être engueulés comme des gamins" a-t-elle lancé avant de quitter l'hémicycle quelques minutes avant la fin de l'assemblée plénière.
- Des tensions pré-existantes -
Depuis quelque temps déjà, les tensions semblent monter au sein de la majorité régionale. Des tensions qui se sont cristallisées lors des sénatoriales, alors que le PS et le PLR se sont tous deux lancés dans des listes d'union différentes. Soutien pour Audrey Bélim d'un côté, et pour Evelyne Corbière de l'autre, les critiques ont fusé de parts et d'autres lors de la campagne électorale.
Au lendemain des élections - et de la victoire des deux listes de gauche - l'attitude de la majorité régionale a été remise en cause. Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, avait tenu à refaire l'historique des coulisses de ces sénatoriales.
"Cette construction s’est faite sur le long cours, on est partie d’une volonté d'union depuis octobre 2022, date à laquelle nous avons appris que la liste de la majorité régionale serait composée de deux candidats identifiés. Cela n'a jamais été démenti, et dès lors en février 2023 nous avions une volonté d’union de la gauche. Nous n’avons pas eu de réponse à notre demande de travail collectif" a-t-elle raconté.
"Il est important que certaines pratiques s’améliorent dans la gouvernance de la majorité régionale. Quand toutes ces conditions seront réunies, les forces de gauche exprimeront une force particulière" avait estimé l'édile.
www.imazpress.com / redac@ipreunion.com
En réponse à Kevin : On a vu la droite locale à l'oeuvre pendant les deux mandants du sieur ROBERT, et on va payer cette gestion pendant encore des dizaines d'années ! La gauche n'est nullement responsable des choix de ROBERT, mais elle doit les subir!
Les élus PS à la barre... Toujours prompts à donner des leçons! Ils ont appelé Didier Robert juste avant la Réunion ? De fait, je crois plus à des tensions locales par répercussions aux dissensions actuelles au sein de la NUPES. On essaie d'exister comme on peu! Pitoyable!
Aïe! L'orthographe!
Kevin97 raconte du grand n'importe quoi ...
On voit l'équipe a la région. Des vrais dangereux dépensiers et frivoles dans la gestion comptable et financière. C'est grave. Mais a chacun de juger. Cette nupes avec les socialistes est extrême et non representative. J'ai honte comme tout créole de ces gens. Une horrible gauche