Monsieur le Ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, à La Réunion 7 communes sur 24 sont soumises à des restrictions d'eau (dont la commune de Saint-Leu dans ma circonscription) alors que l'été austral débute à peine. Huit autres sont placées en vigilance des usages de l'eau dont Saint-Paul, Trois-Bassins, Les Avirons, L'Etang-Salé et Saint-Louis. (Photo Perceval Gaillard photo RB imazpress)
Le mois dernier je suis allé à la rencontre des habitants du Chemin Payet à la Chaloupe Saint-Leu qui sont privés d'eau potable depuis 40 ans. 200 personnes qui survivent avec l'eau croupie des retenues colinaires et quelques bouteilles d'eau qui leur sont acheminées : femmes, enfants et personnes âgées compris.
Comment cela est-il possible en 2023, 77 ans après la départementalisation de La Réunion ? Sur ce dossier j'ai interpellé la Préfecture qui doit réunir bientôt l'ensemble des acteurs autour d'une même table. Nous espérons avoir le soutien de l’État pour trouver une solution rapide à ce problème qui dure depuis trop longtemps.
Partout dans nos territoires transocéaniques la question de l'eau se pose de manière aiguë faisant suite à des années de sous-investissement structurel. En Guadeloupe la situation est catastrophique. À Mayotte elle est même pire maintenant qu'avant la départementalisation.
Lorsque une de nos collègues de la NUPES vous a interrogé sur Mayotte, vous n'avez pas pu vous empêcher de faire le lien entre votre obsession (l'immigration) et la crise de l'eau...
Monsieur le Ministre nos peuples méritent mieux que d'être les otages de jeux politiciens nationaux. La question de l'accès à l'eau est une question fondamentale qui ne fera que se poser avec plus d'acuité dans les prochaines années.
"Il faut choisir entre le champagne pour quelques-uns et l'eau potable pour tous", disait le camarade Sankara. Pendant que certains s'enrichissent sans honte, d'autres n'ont même pas accès à l'eau potable. Voici la réalité de notre pays en 2023.
Êtes-vous prêts à prendre l'engagement, ici devant la représentation nationale, de mettre en place dans les plus brefs délais les grandes Assises de l'eau dans les territoires dits d'Outre-mer débouchant sur un plan d'investissement massif dans nos infrastructures ?
La manière de gérer les communes va de pair avec cette restriction d'eau.On ne peut plus bétonner des espaces qui pourraient rester verts sans arrosage comme au Piton Saint Leu .Le maire veut réduire les espaces verts pour bétonner et mettre des terrains de sports inutiles car existants déjà au lieu nde laisser la nature remplir son rôle de régulateur.Plus on bétonne moins il y a de pluie et plus il fait chaud.Pourquoi les maires ne comprennent pas qu'ils doiveznt aider au maintien de la nature dans l'île?
On en parle de l'eau qui coule à flot pour les usagers des bords de mer sur les aires de jeux pour enfant quand on nous demande, à nous CONTRIBUABLES et ¨PAYEURS de nous restreindre?