C’est une famille encore sous le choc qui nous a accueilli ce mardi 18 mars 2025, dans le quartier Cité Bord de Mer à Beaufond, Saint-Benoît. À 72 ans, Rachel Sautron a vécu l’une des nuits les plus terrifiantes de sa vie. Le cyclone Garance a tout emporté sur son passage, y compris sa maison. Aujourd’hui, elle lance un appel pour être relogée le temps de tout reconstruire. (Photos : sly/www.imazpress.com)
Vendredi 28 février, alors que Garance passe sur La Réunion, Rachel Sautron, 72 ans est allongée dans son lit médicalisé. En pleine alerte violette, le cyclone s’abat sur sa maison. Dehors, le vent hurle, la pluie martèle, les murs tremblent. Puis un grondement assourdissant. Le toit de son salon et de sa cuisine commence à se soulever. En quelques secondes, il est arraché et s'effondre en partie sur le sol, comme on peut le voir sur ses vidéos. Regardez.
- Réfugiés à cinq dans les toilettes -
Au même instant, des morceaux du faux plafond lui tombent dessus. Sans attendre, son fils et le conjoint de sa petite-fille se précipitent et la tirent hors de la pièce. "Ils m'ont traîné pour me sauver", se souvient-elle, émue.
Dans la maison qui menace de s’écrouler, il ne reste plus qu’un refuge : les toilettes. Rachel, son fils, sa petite-fille Judith, son conjoint et leur fils s’y enferment, tétanisés par le chaos qui s’abat autour d’eux. "Les bruits étaient horribles, effrayants… On était enfermés, tout était inondé, on a tout perdu", murmure la gramoune. Elle raconte.
- "Maman, je t’aime. Je ne sais pas si on va survivre." -
En pleine alerte violette, Edith reçoit un message glaçant de sa fille Judith, coincée avec sa grand-mère Rachel à Beaufond : "Maman, on n'a plus de toit, on n'a plus rien. On ne sait pas si on va survivre". Puis, plus rien. Plus de réseau, plus de nouvelles. L’angoisse monte.
Bravant l’alerte rouge, Edith n’hésite pas une seconde. Elle saute dans sa voiture, traverse la tempête, et rejoint la maison familiale où Rachel réunit d'habitude ses 9 enfants, 44 petits-enfants et presque autant d'arrières-petits-enfants. "Avec l’aide des voisins, on a réussi à les sortir", souffle-t-elle encore bouleversée par ces heures de panique.
Depuis, Rachel ne dort plus chez elle. Chaque jour, elle retourne pourtant devant ce qu’il reste de sa maison, pour surveiller ses affaires. "Le soir, des petits malins viennent piller ce qui reste", déplore Edith.
Une double peine pour cette femme qui a consacré sa vie à sa commune. Ancienne cantinière à Saint-Benoît, Rachel a même reçu une médaille d’or de la préfecture pour ses années de service. Mais aujourd’hui, elle a l’amère impression d’être oubliée.
- L'assurance propose 10.000 euros d'indemnisation -
"On se sent délaissés", lâche Edith qui se retrouve à héberger neuf personnes sous son toit, sans électricité. "La mairie nous dit que c’est à la préfecture de nous reloger, puisque maman est propriétaire. Mais en attendant, on fait comment ?"
Dans leur malheur, elles ont au moins eu le bon réflexe : contacter rapidement leur assurance. Une expertise a ainsi pu être réalisé à distance, par vidéos et photos. Le verdict ? 10.000 euros d’indemnisation. Une somme dérisoire face à l’ampleur des dégâts. "Bien sûr, on a refusé", s’indigne Edith. "On attend une contre-expertise. On veut que quelqu’un vienne voir sur place, constater qu’il n’y a plus rien"
Entre les nuits sans toit, le pillage, l’attente interminable et l’impression d’être abandonnées, Rachel et Edith lancent un cri d’alarme. "On a tout perdu. Il faut qu’on nous entende." Elles espèrent qu’un relogement temporaire sera rapidement trouvé, pour que Rachel puisse, un jour, reconstruire ce qu’elle a mis une vie entière à bâtir.
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cette pauvre femme est quasiment à la rue , alors que des " marins " iraniens pakistanais etc ... sur un bateau de "pêche" qui a coulé a Europa , ont été rapatriés en avion a la réunion et sont à l'hotel ... ( enfermés certes , mais avec un toit une salle de bain des repas ) . cherchez l'erreur ??????
I fai des années la di azot sort là pourtant.... pkwé les autres mounes la parti et zot non??
10 000 € pour quasi rebâtir une kaz.
Les assureurs possèdent un humour glaçant.
Pour la préfecture, recevoir le clown Valls est plus important que de s'occuper du sort de cette dame.
Courage à cette dame, traumatisée et ruinée, et à sa famille.
Vite l'état à la rescousse ! Ah non Bello, ah non le département. Ah non, le maire... Ben on fait appel à qui ? L'état.
Et dans oute cas ... vite oute psy