Le jeudi 1er septembre 2022, un professeur du lycée de Rosemont à Saint-Benoît a été agressé. L'altercation serait survenue alors que le professeur aurait demandé à l'élève de sortir du cours. Le professeur a été blessé au visage. Il a décidé de porter plainte. Pour protester contre cet acte de violence, les professeurs ont décidé de débrayer ce vendredi matin. L'élève a été exclu à titre conservatoire dans l'attente d'un conseil de discipline.
Comme l’explique le SNALC, le Syndicat national des lycées et collèges, l’altercation a démarré alors que le professeur aurait souhaité accompagner dehors l’un de ses élèves qui dormait en classe. L’élève aurait alors mal pris et aurait assené plusieurs coups de poings à son enseignant. L’établissement a donc porté plainte.
Le syndicat demande des sanctions fortes et à la hauteur de la violence. Le représentant syndical, Jérôme Motet, demande également que l’élève ne soit pas mis directement dans un lycée voisin après exclusion. " Il faudrait que l’élève s’engage solennellement par écrit pour que le lycéen se rende compte que ce n’est pas un acte anodin et même un scandale d’insulter et d’avoir des gestes de violences envers son professeur ", ajoute-t-il. "L’institution doit protéger ses fonctionnaires." Le Snalc évoque d’ailleurs le plan prévention violences de 2019 qu’il aimerait voir remettre à jour. "Ce plan prévoyait des classes relais pour accompagner les élèves sortis du système scolaire, non mises en place à La Réunion."
Ce que le Snalc avance aussi, ce serait la possibilité de prendre le problème en amont. "De voir les comportements a scolaires pour signaler à la direction et éviter tout débordement de violences."
Pour le Snalc, cette violence soulève également plusieurs questions, notamment celle de la dévalorisation des voies professionnelles et les effectifs dans les établissements. "Pour moi les effectifs sont vecteurs de violences. Des établissements avec 800 à plus de 1.000 élèves ce n’est pas possible ", indique le Snalc. Tout cela crée des "conditions d’échec", souligne Jérôme Motet.
Pour lui, il faut davantage soutenir les enseignants. "L’enseignement et l’apprentissage doit être remis au cœur du système", conclut-il.
- La FSU apporte également son soutien -
Un enseignant a été agressé en plein cours par un élève au lycée Patu De Rosemont ce jeudi 1er septembre.
Le SNUEP (Syndicat National Unitaire de l’Enseignement Professionnel) et sa fédération, la FSU apportent leur soutien total à ce collègue.
Ce n’est hélas pas la première fois que ce lycée est le théâtre d’actes de violence. Les incivilités, les agressions verbales ou physiques sont hélas de plus en plus fréquentes dans les établissements scolaires.
Les opérations de fouille de sacs par la police à l’extérieur des lycées sont bien sûr utiles mais elles sont insuffisantes pour faire face aux faits de violence qui se passent à l’intérieur des établissements et encore davantage à l’intérieur des salles de classe.
Le SNUEP et la FSU regrettent que les alertes qu’ils portent depuis des années auprès des instances académiques n’aient jamais abouti à des mesures à la hauteur des enjeux pour aller vers le dialogue et l’apaisement dans les rapports entre les élèves et les personnels. "
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L'élève n'aura sans doute pas grand chose , aussi bien du conseil de discipline ( le virer obligerait sans doute le rectorat à le recaser ailleurs ) que par la justice , faut pas rêver!