Saint-Denis, ville "verte et mobile", tend à déployer et diversifier son réseau de transport urbain. Bus, vélo, téléphérique…la commune multiplie ses moyens de transport. L’objectif final étant de désengorger le réseau routier de Saint-Denis. En moyenne, plus de 85.000 véhicules transitent par le chef-lieu chaque jour. Saint-Denis a donc comme ambition de réduire ce flux automobile et participer à la réduction de la taxe carbone et les nuisances pour les usagers. (Photo www.imazpress)
Au programme de cette matinée dédiée à la mobilité douce, descente en téléphérique du Moufia au Chaudron, puis balade à vélo afin de se rendre à la piste éducative du Chaudron. L’occasion d’évoquer la mobilité douce et le plan vélo.
C’est à 9 heures ce matin, que nous nous sommes engouffrés dans l’une des cabines du téléphérique, accompagnés d’Ericka Bareigts, Monique Orphé et Jean-Pierre Marchaud. Un téléphérique qui va atteindre cette semaine le million de passages.
Arrivés à la station du Chaudron, prochaine étape, prendre le vélo en direction de la piscine du quartier.
Téléphérique, vélo, bus, marche… des moyens de transport qu’utilisent chaque jour les Dionysiens.
- Favoriser les mobilités douces -
« Le tout automobile avec les embouteillages n’est pas viable à La Réunion. Il faut construire une ville autour de l’habitant qui prend le téléphérique, marche, est à vélo », souligne Jean-Pierre Marchaud, élu mobilité à la Cinor.
La mobilité douce, c’est l’avenir. « Nous ne sommes pas anti-voitures mais nous devons proposer de nouvelles solutions aux citoyens », souligne la maire de Saint-Denis.
« On développe cela aussi pour donner de l’autonomie et de la liberté à nos jeunes et nos moins jeunes », note Ericka Bareigts.
« Aujourd’hui les gens qui prennent le téléphérique expriment un bonheur », indique Ericka Bareigts. À la croisée de la station du Chaudron, elle a pu échanger avec de jeunes dionysiens, passagers du téléphérique chaque jour pour se rendre au collège de Bois de Nèfles. « Ils se disent heureux car ils gagnent du temps », dit-elle.
Pour favoriser la mobilité douce, la mairie a également mis en place la gratuité du bus pour les jeunes jusqu’à 22 ans. « On annonce d’ores et déjà qu’en février nous passerons sur la tranche des 22-24 ans », précise Ericka Bareigts.
La mobilité douce passe également par le vélo. Et pour cela, la mairie de Saint-Denis doit développer de nouvelles pistes cyclables et un plan vélo.
« À Saint-Denis, nous avons fait 6 kilomètres de pistes nouvelles », déclare la maire.
Monique Oprhé, élue au Chaudron et élue au plan vélo, souhaite que la mobilité douce fasse changer la mentalité des Réunionnais. « Il y a un travail de pédagogie à faire », dit-elle.
Un plan "vélo et savoir rouler" qui vise à faire de la prévention auprès des jeunes et dans les classes.
- Une piste pour les enfants –
À l’arrivée de ce périple, une piste éducative de vélo pour les marmailles. Un projet porté par Axel Louise, président de la ligue de triathlon de La Réunion et qui a vu le jour grâce au budget participatif.
« Les parents qui veulent apprendre à leurs marmailles à faire du vélo n’auront plus besoin d’aller au vélodrome et donc pour certains de prendre les transports en commun », explique-t-il.
Pour ce projet, « on est passé entre les arbres, on a laissé le vallonnement et mis un parcours à pied à côté pour que les parents puissent suivre leurs enfants ».
Un parcours éducatif qui a coûté pas moins de 60.000 euros. Mais qui, face à l’essor des mobilité douces et l’apprentissage du vélo pour les marmailles, était nécessaire.
ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com