Ce vendredi 20 janvier, le président de la Cirest et maire de Saint-Benoît, Patrice Selly a présenté les grands projets de la ville mais aussi les ambitions de la Cirest pour 2023. Au menu : la poursuite de grands chantiers, la rénovation d'établissements, le renforcement de la sécurité ou encore la potabilité de l’eau. (Photo photo RB imazpress)
Voici quelques grands axes qui se profilent pour l’année 2023 pour la ville et l’intercommunalité.
-Faire de Saint-Benoît "la capitale de l'est" -
« 2023 va être marquée par une accélération, une transformation grâce au travail budgétaire. Pour 2023, au niveau global nous allons avoir 37 millions d’euros d'investissement global dont 17 millions à destination des travaux sur la commune », lance Patrice Selly, le maire de Saint-Benoît.
Si la ville a connu des difficultés financières par le passé, aujourd’hui elle « va bien et elle ira mieux d’ici la fin de la mandature 2026. Nous allons pouvoir offrir aux bénédictines et bénédictins, le cadre de vie qu’ils méritent. La situation budgétaire de la ville s’est nettement améliorée. Nous allons voter un budget qui sera de nouveau en équilibre pour l'année 2023 et qui nous permettra d’accentuer notre programme d’investissement pour cette année », fait remarquer le maire. Il salue également les efforts des équipes de la ville et le travail des employés municipaux dans cet effort de redressement budgétaire. Ce budget doit être voté fin mars début avril.
L’objectif de la ville est clairement affiché « que Saint-Benoît devient la capitale de l’est ».
Pour y arriver, les investissements vont être répartis sur plusieurs volets.
A commencer par l’un des plus marquants : la sécurité. Un budget de 400.000 euros va être dédié à la mise en place d’une dizaine de caméras de vidéosurveillance dans le quartier de Bras-Fusil. "Ils vont être déployés dans le courant du second semestre 2023". Ce dispositif de sécurité vient renforcer les 5 autres caméras déjà installées en centre-ville de Saint-Benoît. Cinq nouvelles caméras vont aussi être installées en ville. Les images vont être envoyées au centre de relecture. Comme le réitère le maire, "la partie sécurité reste une de nos priorités." "Concernant le centre de visionnage, son installation n’est pas encore budgétisée. Mais l’objectif c’est de pouvoir y travailler sur le sujet avec les collègues de la Cirest et pourquoi pas avoir un centre de surveillance intercommunale", propose Patrice Selly. Car en effet actuellement il existe un centre de surveillance à Saint-André dans les locaux de la police nationale, un autre à Bras-Panon. "L’objectif est d’étendre ce dispositif vidéosurveillance et d’avoir un centre unique pour le territoire intercommunal avec un transfert de compétence de la police municipale au sein des collègues de la Cirest. Uniquement sur la partie vidéoprotection", avertit le maire et président de la Cirest.
Par ailleurs, une partie du budget va aussi être dédiée au recrutement de trois nouveaux policiers municipaux. Une priorité sera accordée aux bénédictines et bénédictins qui souhaitent entamer un retour au pays. C’est une volonté politique du maire et de l’équipe municipale, car comme le rappelle l’élu, " une de nos priorités c’est l’emploi local ". A l’heure actuelle, 13 policiers municipaux sont en service ; le recrutement de ce nouvel effectif porterait donc ce nombre à 16. "On avait parlé de 20 policiers municipaux lors du début de mandat donc aura atteint cet objectif", ajoute le maire.
En plus de ces renforts, une brigade de gendarmerie mobile va être déployée à Bras-Fusil. "Ce projet a eu un bon accueil auprès du Général Poty et du préfet. Un courrier va être transmis au niveau national. Ainsi, les habitants vont avoir la présence physique de gendarmes de façon permanente sur le territoire", annonce Patrice Selly. Le maire tient aussi à rappeler que dans ce même quartier, la présence des forces de l’ordre a déjà été renforcée. "Ce qu’on constate aujourd’hui c’est que les tensions sont plus ou moins redescendues sur Bras-Fusil. Elles existent toujours mais il y en a moins ; c’est pour ça qu’on avance avec de la vidéosurveillance".
Autre poste de dépense de la commune : les travaux. Les travaux de l’école Denise Salaï vont être prochainement terminés. 3,200 millions d’euros sont nécessaires. "Cela va permettre l’ouverture d’une vingtaine de classes. C’est un chantier majeur pour la commune ". Une réhabilitation de trois écoles de la commune est aussi prévue pour 2023. A savoir Reine Pitou, Tambour et Raphaël Elie. « Nous allons demander au service d’accélérer les études sur les autres écoles pour lancer les travaux début 2024. »
1,9 millions d’euros vont être dédiés à la rénovation de la mairie annexe de Saint-Anne et à la salle des fêtes du quartier.
L’aménagement du front de mer de Saint-Benoît est aussi au programme. Cet espace qui accueille un grand nombre de manifestations sur l’année. « L’objectif est de continuer avec une installation du boulodrome, la réhabilitation par exemple de la gare routière de Saint-Benoît. Pour ce dernier aménagement, 400.000 euros vont être nécessaires pour en fait un lieu culturel qui va pouvoir accueillir notamment café, restaurant."
L’action sociale est aussi au programme des investissements de cette nouvelle année. D’après les données récoltées par la ville, il y a un besoin social. « Il y a de la précarité et la population vieillit. On va donc donner tous les moyens au CCAS pour intervenir auprès des catégories sociaux professionnelles qui en ont besoin », souligne Patrice Selly. « Un des étages également du CCAS va faire l’objet de réhabilitation. Nous allons solliciter le Département sur cet aspect pour qu’il nous aide là-dessus ».
La ville souhaite également investir sur le plan sportif. Une étude de rénovation a été lancée notamment pour le gymnase Marsouin et Bouvet pour assurer un ensemble de structures. La piscine du Butor va elle aussi être de nouveau ouverte au public dans le courant de l’année ; les travaux vont débuter dès les semaines qui viennent assure la municipalité. « Dans ce cadre, des maîtres nageurs vont être recrutés », ajoute-t-on.
Par ailleurs, une étude de programmation va être menée pour la construction d’une piscine municipale à Sainte-Anne, avec un début des travaux pour 2024 et une livraison l’année d’après. « Ce chantier est inscrit dans le programme d'investissement de la ville. Ainsi, c’est 3 à 4 millions d’euros qui vont être déployés en 2024 puis 3 à 5 millions en 2025 pour la dernière partie des travaux. Cette structure se situerait du côté du gymnase Minatchy, sur un foncier qui appartient à la Semac ». En construisant cette piscine, la municipalité souhaite permettre l’accès à la pratique de la piscine non seulement au public de la ville mais aussi aux communes voisines comme Sainte-Rose. Il y a un besoin important de la part des scolaires (lycée, collège, école primaire).
La culture n’est pas non plus en reste du côté des investissements. La ville de Saint-Benoit annonce l’organisation de la première édition du festival de la canne, du 28 au 30 avril 2023. Cela va se tenir sur le site de l’ancienne usine sucrière de Beaufond, en partenariat avec la distillerie de la Rivière du Mât. « On aura une programmation artistique de qualité avec la venue d’artistes de renommé mondial », annonce Patrice Selly. Comme il le poursuit, la première édition de cet évènement culturel devait avoir lieu à la fin de la campagne sucrière en décembre 2022 mais en raison du contexte, il a été reporté à avril.
Autre travaux pour le pôle culturel, des travaux de rénovation de la fresque et du chevet de l’église de Saint-Benoît vont enfin démarrer. Jusque là il a été difficile pour la municipalité de pouvoir entamer les travaux. Car cela nécessite 500.000 euros de budget.
Patrice Selly revient en quelques mots sur les grands chantiers qui attend la ville, regardez :
-Les enjeux de la CIREST -
Le maire a aussi fait le point sur les perspectives pour la Cirest pour l’année qui arrive. A commencer par la mobilité. « Cette année on va poursuivre nos efforts sur cet aspect car les travaux sur le TCSP (transport public en site propre) de Saint-Benoît, ont bien démarré sur la RN3 ; ils s’achèveront d’ici la fin du mois de décembre. On poursuivra après sur un deuxième tronçon depuis le rond-point des plaines jusqu’au centre-ville de Saint-Benoît.
Autres enjeux importants pour le président : la question de l’eau, en terme de ressource et de qualité. « Plusieurs dizaine de millions d’euros d’investissement qui vont être mis en œuvre cette année sur ce volet. On a connu une forte période de sécheresse, qui n’a pas été observé depuis plusieurs dizaines d’années ».
C’est pourquoi, un schéma directeur de l’eau va être lancé. Et les travaux de construction de l’usine de potabilisation devrait par ailleurs commencer dans le courant du second semestre 2023. Cette usine va se situer dans les hauts de Bourbier. « On va lancer aussi une programmation sur des travaux de renforcement des réseaux. C’est 20 millions d’euros sur quatre ans, pour l’ensemble du réseau », prévient Patrice Selly. Par ailleurs, autre bonne nouvelle, il va y avoir la réception de l’usine de potabilisation d’eau à Bras-Panon, à Brocante. Le chantier devait être livré à la fin de l’année 2021 ; mais il a été repoussé en raison de problème d’étanchéité.
De plus, 11 millions d’euros vont être dédiés aux travaux d’extension de la station d’épuration du chemin l’Etang de Saint-André. Il va y avoir notamment une évacuation d’égout pour aménager différemment la station. « On va travailler sur les travaux dès la semaine prochaine. Des riverains ont par ailleurs été rencontrés », explique le président de la Cirest.
Autre projet également : les travaux du littoral Est. Après deux années d’étude et de cadrage réglementaire, cela va enfin pouvoir commencer. Ce projet nécessite 15 millions d’euros d’investissement. Ce tronçon va partir de "Saint-André jusqu’à Sainte-Rose, avec ainsi 80 kilomètres de linéaires aménagés", explique le président.
Patrice Selly, revient sur les grands axes, les investissements qui vont avoir lieu sur le territoire de la Cirest, écoutez :
Interrogé pour savoir s’il allait rester le président de la Cirest, Patrice Selly répond : « pour pouvoir aller au terme et au bout de notre projet de mandature avec l’ensemble des chantiers et décisions difficiles qui ont été prises, il faut désormais de la stabilité au sein de notre intercommunalité. Voilà ce que je peux vous dire moi en ce début d’année 2023 pour la Cirest. Encore une fois aujourd’hui je suis président de la Cirest. Le temps n’est pas venu sur ce débat. Je suis pleinement au travail en ma qualité de président avec les collègues qui me soutiennent aujourd’hui pour faire avancer les projets de la mandature ».
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