Philippe Papet professeur des écoles

"Travailler en CLIS est un choix"

  • Publié le 23 août 2006 à 00:00

Au premier étage de l'école primaire Jean Albany à la Saline les Hauts, la classe est sage en mardi 22 août 2006, jour de rentrée scolaire. Les 7 marmailles (ils seront 9 dans quelques jours) de cette CLIS (classe d'intégration scolaire), sont tranquillement assis sur un banc. Ils font face à leur instituteur, Philippe Papet, et à leur "Tatie, comme ils appellent l'assistante maternelle

"Alors qui peut me dire quel jour de la semaine nous sommes?" demande Philippe Papet. Les petits doigts se lèvent. Plus impatient que les autres, Éric (*) lance "on est mardi". "Bravo" le félicite le professeur des écoles.
Nul besoin d'être grand observateur pour remarquer que le courant passe bien entre ses élèves et lui. Sans doute parce que ce père de famille de 38 ans (il a 3 enfants) originaire de la banlieue parisienne, à la passion de son métier et que les enfants le sentent. Car si Philippe Papet enseigne en CLIS, c'est "par choix délibéré" dit-il. Il ajoute"J'ai envie d'aider les enfants à entrer en apprentissage. Cela vient de ma formation". Ou plus certainement de sa vocation. Professeur des écoles depuis deux ans, il a enseigné en CLIS à l'école Paul Legros du Port et vient tout juste d'intégrer cette école de la Saline les Hauts. Avant de rejoindre l'Éducation nationale, il a été éducateur spécialisé, pompier et, en tout début de vie professionnelle, directeur de centre socio - éducatif. Une belle constance au service des autres.
Mais Philippe Papet n'en tire aucune fierté particulière."J'aime travailler avec les enfants en difficulté, impliquer leurs parents dans le travail que l'on fait, créer avec eux des voies d'intégration à l'apprentissage, tout cela est passionnant" explique le professeur des écoles.
Il a beaucoup de projets pour cette année qui commence. Il est question de créer des albums, de faire du photo reportage, de jouer des pièces de théâtre...
Dans la classe, les élèves l'ont sagement écouté brièvement conter son parcours. Le cours reprend et il faut maintenant compter sur ses doigts. Les enfants sont tous volontaires pour le faire.
Bonne année scolaire à tous
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