Depuis le 19 décembre 2022, un navire suspect a été repéré aux larges de nos cotes et n’a plus émis de signal depuis. Il se trouvait alors à la limite des eaux territoriales française, à environ 1.000 km de nos côtes. Le navire n’émettant plus de signal, on ignore désormais où celui-ci se trouve. S'il a poursuivi la route sur laquelle il se trouvait au moment de sa localisation, il pourrait arriver au plus près de La Réunion dans la nuit de vendredi à samedi, ou samedi matin. Selon plusieurs sources, il y aurait moins de 50 personnes à bord. A ce stade, aucune information n’est encore disponible sur la nationalité des occupants du navire, ni l’identification et la provenance du bateau. (Photo photo d'illustration RB imazpress )
– Quatre navires depuis le début de l'année –
Si ce bateau devait débarquer sur nos côtes en transportant des passagers sri lankais, il s'agirait alors du quatrième navire de l'année à accoster à La Réunion.
Le dernier bateau sri lankais a être arrivé à La Réunion remonte au 20 octobre. Un bateau de pêche immatriculé au Sri Lanka, avec à son bord 17 personnes, a accosté au Grand port maritime. Trois femmes et un enfant se trouvaient à bord. Le 7 novembre, treize de ces migrants dont la demande d’entrée sur le territoire français a été refusée, ont été reconduits vers la frontière. Quatre ont pu rester à La Réunion.
Le 17 septembre, 46 migrants étaient à bord ; au bout de cinq jours, ils sont passés devant le juge des libertés devant le tribunal de Champs Fleuri qui a confirmé leur placement en centre de rétention. Le 26 septembre, la cour d’appel a autorisé 39 des 46 migrants sri lankais à quitter la zone d’attente. Le 6 octobre, sept sri lankais sont reconduits en avion à destination du Sri Lanka.
Le 31 juillet dernier, un bateau a également accosté sur les côtes réunionnaises, au Port, à la Pointe des Galets. Après avoir été pris en charge et placés en zone d’attente à l’aéroport Roland-Garros, tous ont demandé l’autorisation d’entrer en France au titre de l’asile. Sur ces six personnes, une seule a initialement obtenu l’autorisation d’entrer en France. Les cinq autres ont d’abord été déboutés de leur demande, avant d’être finalement autorisés à rentrer sur le territoire.
– De nombreux bateaux arrivés à La Réunion depuis 2018 –
Pour rappel, entre 2018 et 2019, six bateaux en provenance du Sri Lanka avaient accosté à La Réunion. Plus de 200 personnes, dont des femmes et des enfants, avaient tenté d’obtenir l’asile politique. Quelques dizaines de migrants avaient pu rester à La Réunion. Tous les autres ont été renvoyés au Sri Lanka
• Les bateaux arrivés à La Réunion en provenance du Sri-Lanka :
• Le 13 avril 2019, à bord d’un bateau en mauvais état, 120 de personnes tentent d’accoster dans le port de Sainte-Rose. Elles sont interceptées. Parmi elles se trouvent trois ressortissants indonésiens soupconnées d’être des passeurs. 60 des 120 migrants seront ensuite expulsés vers leur pays. Les passeurs seront jugés le 15 mai par le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Ils sont condamnés à des peines de prison allant de 12 à 18 mois de prison ferme pour “aide à l’entrée ou au séjour irrégulier en bande organisée”. Ils feront appel mais finiront par se désister de leur requête. Leurs condamnations sont donc définitives
• Le 4 février 2019, un bateau avec à son bord environ 70 personnes dont 5 enfants et 8 femmes, est intercepté au large à 5 kilomètres au large de la côte de la commune de Saint-Philippe. Le 14 février, 64 des 70 migrants sont expulsés de La Réunion et renvoyés dans leur pays à bord d’un avion spécialement affrété.
• Le 14 décembre 2018, 62 personnes, dont une dizaine de femmes et d’enfants, arrivent à bord d’un bateau de pêche. D’abord placés en zone d’attente, tous les migrants ont été remis en liberté par le tribunal au motif que leurs droits ne leur avaient pas été notifiés à leur arrivée dans l’île.
• En octobre 2018 à bord d’un bateau en relatif bon état, huit Sri-lankais, d’une moyenne d’âge plutôt jeune, entre 20 et 30 ans, dont un mineur d’environ 16 ans sont interceptés. Le bateau aurait navigué plusieurs jours en pleine mer. Ils sont expulsés vers leur pays quels jours plus tard.
• En septembre 2018 la marine sri-lankaise arrête au large de la côte ouest du Sri-Lanka, 90 personnes qui voyageaient illégalement dans un chalutier à destination de l’île de la Réunion.
• En mars 2018, six Sri Lankais sont retrouvés au large de Saint-Gilles à bord d’un radeau de fortune. Ils entament ensuite une procédure de demande d’asile. Certains ont depuis regagné leur pays
=> Les bateaux interceptés au départ au Sri-Lanka :
• Le mercredi 6 novembre 2019, onze personnes ont été interceptées par les autorités sri lankaises alors qu’elles tentaient de venir illégalement La Réunion.
• Le 7 mars 2019, Au moins 30 migrants ont été arrêtés ce jeudi 7 mars 2019 dans la matinée par la marine sri-lankaise à 74 kilomètres au sud du Sri-lanka, rapporte le Daily Mirror. Deux patrouilleurs ont intercepté un chalutier transportant des migrants illégaux. “Nous soupçonnons qu’ils tentaient de rejoindre l’île de La Réunion,” a déclaré le porte-parole de la Marine Isuru Suriyabandara.
• Le 14 février 2019, les forces spéciales d’intervention et la marine du Sri Lanka ont arrêté 21 personnes, dont trois femmes et quatre enfants qui s’apprêtaient à quitter illégalement le territoire, rapporte le Daily Mirror. Ils étaient cachés dans une maison située à Siyambalanduwa. Peu de temps après, trois hommes, les présumés passeurs ont été interpellés dans une Résidence à une centaine de kilomètres plus au sud, à Pannegamuwa avec deux véhicules et près de 627 000 roupies (environ 3100 euros). Selon le Daily Mirror, les 21 personnes s’apprêtaient à quitter le Sri Lanka pour La Réunion.
• Le 11 septembre 2018 : un chalutier transportant 90 personnes, 89 hommes et une femme est arrétée au large du Sri-Lanka
• Le 8 août 2018 un bateau avec 21 occupants (19 hommes et deux femmes) est intercepté, à 117 milles marins de Chilaw (Ouest du Sri-Lanka), dans les passagers, deux déserteurs de l’armée.
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