Annoncé par la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud Belkacem, lors de sa visite à La Réunion en février dernier, l'observatoire réunionnais des violences faites aux femmes (ORVIFF) a été créé. Ce mardi 10 décembre 2013, une réunion d'information, sous l'impulsion du préfet Jean-Luc Marx et en présence d'une quarantaine d'acteurs institutionnels et associatifs, s'est tenue en préfecture. Initié par l'État, avec le soutien des collectivités locales, cet observatoire, le premier dans les départements d'outre-mer, se veut être une instance de veille, d'analyse et d'aide à la décision pour conduire les politiques locales de lutte contre les violences faites aux femmes. En 2012, selon le dernier tableau de bord de l'ORS (observatoire régionale de santé), 1 600 plaintes ont été déposées.
Présenté ce mardi, l’ORVIFF aura notamment pour objectif, selon la préfecture, de favoriser la mutualisation des moyens et des stratégies de lutte contre les violences faites aux femmes, de développer la complémentarité et l’efficacité des interventions ou encore de capitaliser les ressources et la capacité d’agir.
"L’observatoire, tel qu’il est imaginé, doit fédérer tous les partenaires institutionnels. Les violences faites aux femmes sont une affaire de société, où plus nous sommes nombreux et nous travaillons ensemble, mieux nous réussirons", a ainsi expliqué Nadine Caroupanin, déléguée régionale aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes.
La plus value de l’ORVIFF, selon cette dernière : "si les violences au sein du couple sont connues, d’autres pans, comme les mutilations sexuelles, le viol conjugal, le sont moins".
De son côté, la députée maire de Saint-Paul Huguette Bello s’est félicitée de la mise en place de cet outil. Une "nécessité", a-t-elle souligné. "Toutes les associations peuvent se satisfaire de cet observatoire. Nous avons un organisme dans lequel nous pouvons partager", a-t-elle précisé.
La députée maire a également insisté sur l’urgence de réaliser une cartographie. "Les enquêtes et études sont indispensables pour faire connaître la réalité des violences faites aux femmes", a-t-elle ajouté.
En 2012, selon le dernier tableau de bord de l’ORS, 1 600 plaintes, dont 4 par jour, ont été déposées auprès des services de police et de gendarmerie. "Entre 2009 et 2011, nous avons observé une augmentation des violences faites aux femmes. Des femmes qui ont tendance à plus parler", a noté Monique Ricquebourg, directrice des études de l’ORS. Par ailleurs, 271 femmes ont été hébergées en urgence, via le dispositif 115, et une centaine d’auteurs ont été pris en charge.
À noter que l’ORVIFF sera pleinement opérationnel au cours du premier semestre 2014. Une session d’accompagnement et de formation se tiendra ainsi début 2014 par la Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences (MIPROF) tandis qu’une étude-action relative aux parcours des femmes victimes de violences à La Réunion sera réalisée.
www.ipreunion.com

Un observatoire contre les violences faites aux femmes, il le fallait pour la Réunion. Ces violences touchent toutes les classes sociales, sans exception...
Personnellement, j'ai suivi beaucoup de formations liées aux violences faites aux femmes, aux enfants et adolescents victimes et/ou témoins de violences conjugales, etc... et mon plus grand souhait est d'intégrer un bureau d'aide aux victimes de ces violences.
J'ai participé à toutes les journées organisées par Ernestine, en Seine Saint Denis.
Quoi qu'il en soit, Continuez ! Nos compatriotes ont besoin de cet observatoire. Bravo !