L’académie de La Réunion, le Centre hospitalier universitaire (CHU) et la Fondation Père Favron ont signé le vendredi 11 avril 2025, un accord-cadre de partenariat pour la prévention des troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF), un enjeu reconnu de santé publique et de réussite éducative sur l'île. (Photo : Académie de La Réunion)
Les TSAF résultent d’une exposition à l’alcool avant ou pendant la grossesse. Ils affecteraient à La Réunion au moins un enfant sur cent, selon les données de Santé publique France publiées en 2018.
Ce trouble neuro-développemental, souvent invisible, peut entraîner des difficultés scolaires, des troubles psychiques, des comportements à risque, voire des situations d’exclusion sociale ou carcérale.
- Un partenariat élargi et structuré -
L’accord, conclu pour une durée de trois ans avec tacite reconduction, a été signé par Rostane Mehdi, recteur de la région académique, Jean-Louis Carrère, président de la Fondation Père Favron, et Sabrina Wadel, secrétaire générale du CHU.
Il vise à pérenniser les actions déjà engagées depuis 2017 par l’académie en lien avec le Centre ressources TSAF, sous l’impulsion notamment de la professeure Bérénice Roy-Doray et du docteur Meïssa Nekka
- Des actions ciblées et coordonnées -
L’accord-cadre repose sur quatre axes : la communication, la sensibilisation, la formation et la co-construction d’outils pédagogiques.
Il prévoit des supports adaptés pour les élèves, les familles et les personnels, des actions de prévention auprès de publics ciblés, la formation continue des professionnels de l’éducation et de la santé, ainsi qu’un travail conjoint sur des contenus et des plans d’action partagés.
- Un message de prévention unifié -
Les signataires rappellent le message central de toutes les campagnes : "Zéro alcool dès le projet parental, chez la future maman comme chez le futur papa et pendant la grossesse".
L’alcool est reconnu comme toxique pour le développement du cerveau de l’enfant, dès la conception et tout au long de la grossesse.
En 2024, plus de 4.000 élèves de quatrième et de seconde ont déjà été sensibilisés dans le cadre d’une campagne académique. En 2025, le projet "Un cerveau ça se construit sans alcool" poursuit cette démarche, dans une logique de prévention dès le plus jeune âge.
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