Constitué en collectif, les étudiants en Sciences de l'Education on adressé le vendredi 2 avril la lettre ouverte suivante au président de l'Université, aux professeurs des Sciences de l'éducation et au doyen de la faculté des Lettres
"Le mercredi 10 février 2010 le Collectif des Sciences de l'Education, que nous étudiants avons initié, a enfin été reçu par le Président Rochdi à son retour de vacances. Le Président a expliqué et a communiqué sur "sa volonté de toujours" défendre la discipline. Soucieux de donner des signes concrets de sa conduite le Président a alors invité tous les enseignants de la discipline, ceux du Collectif des professeurs et tous les autres, "lé pa la ek sa", et les membres du Collectif de la société Civile à travailler à de nouvelles maquettes en licence et en master. Une feuille de route leur fut donnée : horaires/organisation/échéancier.Nous, étudiants membres du Collectif, étions sceptiques sur cette énième conduite du Président, qui, n'a eu de cesse de nous dire tout et son contraire, accusant certains professeurs ou encore cherchant à toucher notre fibre sentimentale sur les difficultés qu'il a rencontrées, son difficile parcours, la chance qu'il a eue etc.
Mais nous nous sommes dits, que la mobilisation exceptionnelle des parlementaires et de tous les élus, le soutien des associations de parents, celui des anciens, celui également des organisations socio-professionnelles et qu'éventuellement les vacances avaient aidé le Président Rochdi à chercher une solution satisfaisante pour permettre à cette filière utile de survivre.
Évidemment en tant que simples étudiants le Président nous avait fait savoir que travailler sur les maquettes de diplômes est une affaire trop sérieuse pour que nous y soyons associés. C'est ainsi que nous avons été informés des nombreuses réunions qui se sont tenues jusqu'à mi-mars pour l'élaboration des maquettes, qui, semblaient faire l'objet d'un consensus.
Puis au moment de les acter le Président serait revenu, dit-on, sur sa feuille de route déclarant qu'il a été mal compris et imposant ses décisions. Ceci aurait entraîné, si nous avons bien compris les informations qui nous sommes arrivées, la démission des pilotes des projets, le départ d'un certain nombre d''enseignants et de la société civile des groupes de travail.
L'opinion réunionnaise a pu depuis prendre connaissance de la condamnation par M. Morillon, directeur de l'IUFM, de la conduite et des actes du Président Rochdi.
Aujourd'hui, ce qui nous inquiète le plus c'est la confusion totale qui règne sur le dossier des sciences de l'éducation telle que :
* La situation sur la préparation des concours à venir après la démission de M.Morillon.
* Le silence, que nous ne comprenons pas, des enseignants du collectif " Sauvons les Sciences de l'éducation ".
* Le rôle des enseignants " Pa la ek sa ", qui attendent juste une petite place au soleil et très peu soucieux de l'avenir de la jeunesse du " péi ".
* Le rôle du Doyen de la Faculté des Lettres
* La nature des propositions en cours et les groupes qui les portent.
Madame et Messieurs les professeurs de sciences de l'éducation, M. le Président de l'Université, M. le Doyen de la Faculté des Lettres, il vous faut maintenant être clairs et donner vos positions : sur la structure des diplômes, les volumes, les noms, les contenus. Nous les étudiants, actuellement inscrits en Licence 3ème année et en Master 1ère année qu'allons- nous devenir à la rentrée prochaine, pourrons-nous valider le diplôme dans lequel nous nous sommes engagés ? Et les étudiants en Licence 2ème année qui veulent se lancer dans les métiers de l'enseignement, de la formation, etc. dans quel parcours iront-ils ? C'est notre avenir qui se joue et nous n'entendons pas nous laisser berner en acceptant n'importe quoi et qui sera dispensé par n'importe qui, sans cohérence et volume d'heure suffisant pour un enseignement digne de Licence ou de Master ! Nous ne voulons aucunement des diplômes " cocotiers " !
Nous attendons de vous une réelle préparation aux métiers d'enseignants, de Conseillers Principaux d'éducation, de formateurs, d'intervenants dans les métiers du social. Que nous soyons étudiants en formation initiale ou en continue (formation payante : à près de 2500 euros/an) nous attendons de vous une réelle offre de formation. Nou lé pa plus, nou lé pa moin !
Dans l'espoir que nous aurons enfin des interlocuteurs sérieux et professionnels, qu'on arrêtera de nous " balader " et qu'enfin nous trouverons des réponses sensées à nos multiples questions et préoccupations, recevez Madame, Messieurs les professeurs, M. le Doyen et M. le Président nos respectueuses salutations.
Le collectif des étudiants "Sauvons les Sciences de l'Education"
colsciedu.etudiants@orange.fr
0 Commentaires