Ce jeudi 18 août 2016, le visage d'un petit Syrien blessé lors des bombardements à Alep a fait le tour de la toile. Une vive émotion a parcouru les réseaux sociaux, face à l'image d'un enfant gris de poussière et au front ensanglanté. Etourdi par l'explosion qui vient juste de se produire dans son quartier. A travers ce cliché, Omrane est devenu le symbole de la barbarie entraînée par la guerre en Syrie.
Recouvert de sang et de poussière, le petit Omrane est hébété. Abasourdi. Il est assis dans l'ambulance et ne souffle pas un mot. Sur des images prises par le réseau de militants du Aleppo Media Center (AMC), l'enfant est transporté loin des décombres. Assis sans bouger dans le véhicule, il essuie son front ensanglanté. Il vient juste d'échapper à un raid aérien lancé sur son quartier, dans la ville syrienne d'Alep.
Interrogé par l'AFP, le photographe à l'origine du cliché d'Omrane souligne qu'habituellement les enfants sont "évanouis ou en pleurs". Il poursuit : "Omrane était là, sans voix, le regard vide, comme s'il ne comprenait pas très bien ce qui venait de lui arriver". La photo a fait le tour du Web et élevé le visage du petit Syrien en symbole. Symbole de la violence engendrée par la guerre, sans foi ni loi, sans yeux ni coeur.
La photo n'est pas sans rappeler le petit Aylan, retrouvé mort sur une plage turque en septembre 2015.
#Khartoon - Choices #OmranDaqneesh 5 pulled from under the ruins, #AylanKurdi 3 drowned in the Mediterranean #Syria pic.twitter.com/Y4XQgfKgHt
— ALBAIH (@khalidalbaih) 18 août 2016
L'image du réfugié avait bouleversé la planète entière. La photo du petit Omrane illustre malheureusement le quotidien de milliers d'enfants en Syrie, qui n'ont connu que la guerre depuis leur naissance. Ou lorsque l'innocence affronte la barbarie.
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