Poursuivi pour plusieurs viols et agressions sexuelles sur mineures, dont la fille de sa compagne, Mickaël*, quadragénaire originaire du sud de l’île, a comparu ce mardi 1er juillet 2025 devant la chambre de l’instruction à Saint-Denis. Les magistrats de la rue Juliette Dodu doivent déterminer si l'accusé reste en détention provisoire dans l’attente de son procès devant la cour criminelle (Photo : www.imazpress.com)
Mickaël* s’est retrouvé ce mardi dans le box de la chambre de l’instruction, visage fermé, posture rigide. Depuis le 23 janvier 2025, il sait qu’il devra comparaître devant la cour criminelle pour une série de faits d’une extrême gravité. Tout a commencé en juillet 2022 lorsque sa compagne, beaucoup plus jeune que lui, dépose plainte à Saint-Pierre pour des violences conjugales. Mais très vite, l’enquête s’élargit à des soupçons de viols incestueux sur la fille de celle-ci, âgée de 10 ans.
D’abord dans le déni, Mickaël évoque des "chamailleries et des jeux de rôle". Puis, dans la suite de ses auditions, il commence à reconnaître deux faits de pénétration, et admet avoir obtenu des fellations de la part de la fillette. Le président de la chambre de l’instruction rappelle à l’audience l’une de ses phrases les plus glaçantes : "Elle m’excitait en se frottant contre moi."
- Des aveux partiels et un dossier accablant -
Mais ce que le quadragénaire continue de nier dépasse ses propres aveux. L’enquête révèle des faits de pénétration sur une autre mineure née en 1998, des atteintes sexuelles sur une troisième victime entre 2019 et 2022, et un dernier signalement remontant à 2018. Face à ces éléments, l’accusé se replie sur un silence partiel et conteste une partie des faits reprochés.
Ce mardi, les juges de la chambre de l’instruction étaient appelés à statuer sur la prolongation de sa détention provisoire. Le ministère public rappelle que 110 dossiers similaires attendent toujours d’être jugés devant la cour criminelle à La Réunion. "Malgré l’augmentation des audiences, le stock ne diminue pas" indique le représentant du parquet général. Et Mickaël, selon les experts, représente un danger.
Le psychologue chargé de l’évaluation a évoqué "un risque élevé de récidive et l’absence de perspectives de réinsertion". Le psychiatre a, de son côté, émis une alerte sur la "dangerosité psycho-criminologique" de l'intéressé. Dans ces conditions, le ministère public a requis le maintien en détention.
La chambre de l’instruction rendra sa décision ce mercredi après-midi. Mickaël encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.
* Prénom d'emprunt
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Peine de mort pour les pédophiles