Les autorités sanitaires annoncent ce mercredi 4 juin 2025 que cinq nouveaux décès en lien avec le chikungunya ont été confirmés, portant le bilan de l'épidémie à 20 morts. Près de 580 cas confirmés entre le 26 mai et le 4 juin 2025, contre 1.200 en la semaine précédente. Au regard de l’évolution de l’épidémie, les autorités ont décidé le retour au niveau 3 du dispositif ORSEC de lutte contre les arboviroses. Ce niveau correspond à une épidémie de faible intensité, qui témoigne du ralentissement constaté de l’épidémie de chikungunya. (Photo d'illustration RB/www.imazpress.com)
• 5 nouveaux décès
Suite à la dernière réunion du comité d’imputabilité qui s’est tenue en semaine 22, 5 dossiers ont été investigués et classés. Parmi ces dossiers, 2 ont été classés comme des décès directement liés au chikungunya et 3 comme indirectement liés. Ils sont survenus entre les, Semaines 16 et 19 et concernaient des personnes de 65 ans et plus, porteuses de comorbidités.
Ainsi, depuis le début de l’année, 20 décès (15 directement et 5 indirectement liés) ont été classés comme liés au chikungunya par le comité en charge de l’évaluation de l’imputabilité. Ces décès sont survenus chez des personnes de 65 ans et
plus (min-max : 68-95 ans) porteuses de comorbidités (pathologies chroniques essentiellement).
• Baisse des indicateurs
Depuis plusieurs semaines, le nombre de consultations pour des cas cliniquement évocateurs de chikungunya est en forte diminution, ainsi que les passages aux urgences sur l’ensemble de l’île. L’impact sur les établissements de santé a également diminué.
Depuis 5 semaines consécutives, les consultations de patients cliniquement évocateurs de chikungunya vus par le Réseau de Médecins Sentinelles (RMS) de l’île étaient en diminution. Après deux semaines de plateau avec une activité maximale représentant 20% de leur activité totale, cette activité pour chikungunya se situait en S22 à 2,1%.
Santé Publique France estime :
- A 1 800* le nombre de consultations en médecine de ville pour des cas cliniquement compatibles avec le chikungunya pour la semaine 22, soit une baisse de 55% versus près de 4 000 consultations estimées en S21.
- A près de 195 800 consultations depuis le début de l’année.
• La mobilisation continue
"Depuis le début de l’année 2025, l’ARS La Réunion a mobilisé 200 agents engagés sur le terrain pour mener des actions quotidiennes de lutte anti-vectorielle et de prévention. Ce dispositif a été renforcé par l’appui de 120 militaires du RSMA et de 14 ingénieurs et techniciens issus de la réserve sanitaire de Santé Publique France", rappelle la préfecture.
"Par ailleurs, les services communaux, intercommunaux et 800 PEC LAV (parcours emploi compétences dédiés à la lutte anti-vectorielle) continuant à renforcer cette mobilisation, placée sous la coordination du préfet de La Réunion, en étroite collaboration avec le directeur général de l’ARS", ajoute-t-elle
En chiffres, le bilan des actions de lutte anti-vectorielle à La Réunion depuis janvier 2025 :
• 54 000 maisons et bâtiments visités ;
• Plus de 30 000 répulsifs anti-moustiques et 7 500 moustiquaires distribués ;
• 29 000 traitements insecticides réalisés ;
• 15 500 gîtes larvaires éliminés ;
• Près de 4 000 personnes sensibilisées ou formées aux gestes de prévention ;
• Plus de 700 interventions sur des sites stratégiques ;
•146 actions menées par la Task-Force de mobilisation sociale du service de lutte anti-vectorielle de l’ARS La Réunion (dont plus de 50 % réalisées pendant la période de circulation la plus intense du virus).
Les partenaires (collectivités, associations, entreprises…) ont également organisé de nombreuses actions de sensibilisation (stand, sensibilisation de rue, dans les grandes surfaces, formation de leurs agents…).
Le plan ORSEC 4 avait été déclenché le 14 mars dernier, au plus de l'épidémie débutée en début d'année.
Lire aussi : Chikungunya : rebond épidémique à l'été 2026, l'ARS n'y croit pas (vraiment)
- Malgré cette tendance positive, le virus continue de circuler -
Si la baisse des indicateurs rend compte d’une évolution favorable de l’épidémie, "la mobilisation de tous doit se poursuivre pour continuer à limiter la circulation du virus et protéger les personnes vulnérables", indique la préfecture.
Protéger les personnes vulnérables :
- Des actions ciblées de lutte anti-vectorielle continuent d’être menée sur des sites stratégiques : maternités, EHPAD, crèches, établissements scolaires, événements publics et zones à fort impact socio-économique
"Le recours à la vaccination reste recommandé pour les adultes de 18 à 65 ans présentant des comorbidités", rappellent les autorités.
- Sensibilisation accrue des femmes enceintes au sein des maternités -
Ces dernières semaines, une attention particulière a été portée aux femmes enceintes avec des interventions dans les maternités.
Au 31 mai, 450 femmes enceintes ont été sensibilisées lors de 49 permanences organisées dans les 7 maternités de La Réunion. Elles ont ainsi pu bénéficier de la remise de répulsifs, de moustiquaires, ainsi que d’un rendez-vous pour une intervention de lutte anti-vectorielle à leur domicile et dans leur entourage.
Merci la saison froide.
Et l'année prochaine on remet ça. Avec l'ARS que nous avons, aucune illusion à se faire !
Ça veut dire quoi ? À part cracher votre fiel ! Pauvre individu…..