Arrêts maladie

Chikungunya : sept parlementaires réunionnais réclament la suspension des jours de carence

  • Publié le 5 mai 2025 à 19:06
  • Actualisé le 5 mai 2025 à 19:43
Karine Lebon

La députée Karine Lebon et six parlementaires cosignent un courrier adressé à la ministre du travail, de la santé et des solidarités, Catherine Vautrin, afin de demander la suspension des jours de carence et le maintien de rémunération pour les arrêts maladie liés au chikungunya. (Photo rb/www.imazpress.com)

Face à l'épidémie de chikungunya à La Réunion, sept parlementaires de l'île, dont la députée Karine Lebon, demandent la suspension temporaire des jours de carence en cas d'arrêt maladie, estimant cette mesure indispensable pour soutenir les salariés réunionnais durement frappés par la crise sanitaire.

Dans la lettre, cosignée par Émeline K/Bidi, Frédéric Maillot, Philippe Naillet, Jean-Hugues Ratenon, Viviane Malet et Evelyne Naminzo, les élus tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences sociales de l’épidémie : "Nous souhaitons, par ce courrier, attirer votre attention sur les conséquences sociales et économiques du maintien des jours de carence en cas d’arrêt maladie, dans le contexte de l’épidémie de chikungunya qui frappe actuellement La Réunion."

Ils rappellent que plus de 100 000 personnes auraient déjà été infectées depuis le début de l’année 2025, selon les chiffres de l’ARS. Un bilan alarmant qui se reflète aussi dans les arrêts de travail. "La semaine du 7 au 13 avril a enregistré plus de 12 000 arrêts maladie, un chiffre en forte hausse, traduisant l’impact direct de l’épidémie sur les travailleurs de tous les secteurs", constate le courrier.

Les parlementaires dénoncent une situation injuste, dans laquelle les malades sont pénalisés à double titre : "De nombreux salariés réunionnais — qu’ils soient du public ou du privé — sont confrontés à une situation injuste : alors qu’ils sont contraints de s’arrêter pour se soigner, ils subissent une perte de revenus liée aux jours de carence (trois jours dans le secteur privé, un jour pour les agents publics). Cette double peine, physique et financière, alimente un profond sentiment d’injustice et fragilise encore davantage des foyers déjà éprouvés".

"Lors de la crise sanitaire liée au Covid-19, le Gouvernement avait su prendre des mesures exceptionnelles, notamment la suspension des jours de carence, afin de ne pas pénaliser les malades et de contenir la propagation du virus. Il nous semble que la gravité de la situation actuelle à La Réunion justifie une attention comparable", insiste les élus réunionnais dans leur courrier.

Enfin, ils interrogent directement la ministre sur les intentions du gouvernement face à cette urgence sanitaire. "Nous vous demandons donc si des mesures spécifiques sont envisagées pour suspendre temporairement ces jours de carence sur l’île, et ainsi protéger les salariés réunionnais confrontés à cette épidémie".

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3 Commentaires
Phil
Phil
7 mois

Joseph Rivière , petit soldat du RN , ne participe pas à cette démarche ... normal il est du côté de Macron et ne veut pas faire de vagues ...

cobaye
cobaye
7 mois

Les employés vont travailler alors qu'ils sont atteints de la maladie. Il suffit d'un moustique pour contaminer tous les autres travailleurs! Pour ne pas perdre leur salaire, ils vont contaminer les autres!

HMDC
HMDC
7 mois

moi aussi je vais de ma proposition démagogue : ok pour les jours de carence et nous prenons leurs indemnités pour compenser le coût (car au bout du bout, il faudra bien quelqu'un paye.
seconde proposition : faisons passer le nombre de députés de 577 à 300 (il y en rarement plus à l'Assemblée); ainsi les jours de carence pourront être carrément à 2j pour tout le monde
Chiche?