Prévention

Covid-19 : sans obligation, ni restriction des Réunionnais.e.s à nouveau masqué.e.s

  • Publié le 18 juillet 2022 à 05:40
  • Actualisé le 18 juillet 2022 à 06:47

Cela fait maintenant plus d'une semaine que les vacances ont commencé à La Réunion pour bon nombre de Réunionnais. Mais il y en a bien un qui ne prends pas de congé. C'est le coronavirus, depuis le mois de mars 2020. Face à lui plusieurs armes sont possibles : les gestes barrières, la vaccination ou encore le port du masque. Depuis quelques temps, les Réunionnais l'ont fait tomber comme dans la France entière. Mais avec une hausse du nombre de contaminations ces derniers jours, certaines personnes reprennent le réflexe de l'imposer sur le nez et la bouche, pour se protéger et protéger les autres. (Photo d'illustration : rb/www.ipreunion.com)

On le sait et ce depuis pratiquement deux années, le retour des vacances est un vecteur de contamination croissante aussi bien au travail qu’à l’école.

Bien qu’il reste nécessaire dans les lieux de santé, d’après un décret publié au journal officiel du 14 mai, dans les autres endroits et établissements il n’est plus obligatoire. C’était donc tout naturel que bon nombre d’entre nous ne s’en soit pas servi depuis plus d’un mois. Un soulagement mais de courte durée. Si le virus est plus contagieux mais moins dangereux qu’au début de la crise sanitaire, l’épidémie reprend malgré tout de plus belle.

Le Président de La République, Emmanuel Macron l’a assuré lors de son interview télévisée pour le 14 juillet sur le plateau de TF1, le pic de la septième vague "était en train d’être passé".

- Le masque fait son retour -

On le voit tout de même dès lors réapparaître sur les visages. Il est redevenu un " accessoire " chez certains réunionnais. Quand d’autres ne l’ont jamais abandonné.

"Je continue de porter le masques dans les bureaux ou dans les magasins ; il n’y a pas d’aération. Mais à l’extérieur je pense qu’il est inutile", estime Marc, assis sur un banc du chef-lieu, masque dans la poche. Son voisin Mathieu lui insiste, "c’est inutile depuis le début. Le masque c’est pas vraiment une protection. Il ne sert à rien."

Parmi les personnes interrogées, quelques unes s’accordent à dire que l’avoir reste particulièrement utile dans les transports en commun, car "on est tous serrés entre nous", fait remarquer une étudiante.

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Pour Marie, contaminée récemment au coronavirus, " c’est plus prudent de garder le masque jusqu’à ce que l’épidémie se termine pour de bon. Je ne l’ai jamais abandonné depuis le début de la pandémie ". Nadia, elle continue de le porter également.

" C’est nécessaire pour la population et c’est une protection pour la famille aussi car on est jamais sûr de ce que l’on peut attraper et il y a des virus qui ne sont pas encore connus. Je ne sais pas encore combien de temps mais je vais le porter encore longtemps. Je préfère privilégier ma santé, ma famille que faire comme tout le monde et ne plus le porter. "

- Des avis partagés sur l'utilité du masque -

Comme le souligne Jean-Charles, docteur en Pharmacie à Saint-Denis, " les endroits à forte densité où il y a une certaine proximité ou dans les établissements de santé, le port du masque reste utile. L’avoir en ville reste encore un sujet à débattre. Mais le masque a déjà prouvé son utilité. "

Il ajoute que le nombre de vente de boîte de masque n’a malgré tout pas augmenté chez lui ces derniers temps puisque par semaine une dizaine de boîtes est vendue dans son officine. " L’épidémie a réaugmenté en métropole mais c’est sûr, on n’est pas sur les chiffres d’il y a quelques mois. On en vend toujours mais il n’y a pas pour autant plus d’achat à ce niveau ", poursuit-il.  

Pour une autre professionnelle de santé interrogée, " il faut passer à l’immunité collective. Le masque ne sert plus à rien. On peut vraiment s’en passer à terme. Je le porte exclusivement dans les établissements de santé." Mais le remettre a également un coût pour le porte-monnaie, qui n’est pas moindre en cette période de crise économique dû au conflit en Ukraine. Une situation qui était déjà d’actualité bien avant cette situation.

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Les avis restent partagés au sein de la population. Le Gouvernement le rappelle sur son site, "le port du masque est fortement recommandé dans les lieux clos et les grands rassemblement. Concernant les autres gestes barrières, n’oubliez pas le lavage des mains, l’aération et la distanciation".

En attendant un retour possible de l’obligation de le porter ailleurs que dans les lieux imposés, le dernier bilan épidémiologique du covid-19 fait grise mine. On enregistre près de 3.599 nouveaux cas à la Réunion entre le 4 et le 10 juillet. Contre 2869 la semaine précédente. Cela porte ainsi le taux d’incidence à 414 cas pour 100.000 habitants.

Lire aussi - Covid-19 : 6 décès et 3.599 cas en une semaine, 8 patients en réanimation

ef /lh / www.ipreunion.com /redac@ipreunion.com

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5 Commentaires
Nikita
Nikita
2 ans

Je pense que ça se verrait davantage si le masque protégeait vraiment ! Car cette Marie qui depuis le départ porte le masque alors que récemment elle a été contaminée, comment l'expliquer t elle! Pour moi, masque pas masque, on peut l'avoir ! Soit notre immunité est suffisamment forte pour ne pas avoir ou très peu de symptômes, soit il est en moins top et on l'attrape! Le masque ne change rien pour moi dans cette équation ! Comment pourrait empêcher un virus aussi minuscule passer à travers un masque ! Autant empêcher la mer de battre !

Freew
Freew
2 ans

Le vaccin, un moyen de protection contre le virus Covid 19 ' Vous plaisantez, j'espère ' C'est surtout un moyen d'enrichir tous les mafieux de l'industrie pharmaceutique.

Justine
Justine
2 ans

Je ne suis pas surprise que si peu de gens porte le masque... Me concernant, je le porte dans tous les magasins et les cabinets médicaux. Le FFP2 a deux fonctions, celui de se protéger, et celui de protéger les autres.

Doudoune
Doudoune
2 ans

Ridicule l'écriture inclusive !

CHABAN
CHABAN
2 ans

Effectivement, je suis surpris.e de voir certain.s .e.es. porter des masques. Il.elle.s est.sont inquiet.s.e.es.