L'Ă©pidĂ©mie de Covid-19 a littĂ©ralement changĂ© notre vie quotidienne avec le port du masque obligatoire, la distanciation physique, la fin des bises et des serrages de main. Mais cette crise qui dure en longueur commence Ă provoquer une lassitude croissante et lĂ©gitime. Selon un sondage IFOP-Fiducial pour CNews et Sud Radio, 55% de la population rejette la perspective d'un nouveau confinement, dĂ©montrant une frustration rĂ©elle des Français qui se sentent privĂ©s de libertĂ©s. Une frustration qui conduit certains Ă dĂ©passer certaines limites, allant de la falsification du test PCR, Ă l'organisation de fĂȘtes clandestines ou encore Ă tenir des discours haineux (Photo rb/www.ipreunion.com)
⹠La falsification des tests PCR se répand
Outre le motif impĂ©rieux, de retour depuis ce jeudi 28 janvier 2021, les passagers qui se rendent en MĂ©tropole depuis les DOM, ou vers les Outre-mer depuis la MĂ©tropole doivent prĂ©senter un test PCR nĂ©gatif datant de moins de 72h. Câest la croix et la banniĂšre pour de nombreux passagers, pris au dĂ©pourvu face Ă lâengorgement des centres. Certains dĂ©cident alors de fabriquer de faux tests PCR nĂ©gatifs, au mĂ©pris du risque sanitaire dans le cas oĂč ils sont effectivement malades.
"La brigade sanitaire Ă Paris a relevĂ© plus de 107 tests frauduleux en trois jours pour des vols La RĂ©union â MĂ©tropole", rĂ©vĂ©lait le docteur Reuben Veerapen, vice-prĂ©sident du Conseil de l'Ordre des mĂ©decins de La RĂ©union, dans un rĂ©cent article.
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Si son ampleur rĂ©elle nâest pour lâheure pas quantifiĂ©e, de nombreux tĂ©moignages recueillis semblent indiquer que le risque est minime, les compagnies aĂ©riennes ne procĂ©dant quâĂ des vĂ©rifications trĂšs basiques de ces tests, laissant donc la porte ouverte Ă la multiplication de cette fraude, notamment par des personnes avides de soleil, qui ont envie de voir leurs proches ou simplement de changer dâair.
Câest un phĂ©nomĂšne que souhaitent combattre la prĂ©fecture. "Les autoritĂ©s sanitaires et les services de lâĂtat sont en lien rĂ©gulier avec les compagnies pour mettre en Ćuvre les mesures de contrĂŽle prĂ©-embarquement" assure le prĂ©fet. Il ajoute "des opĂ©rations de contrĂŽle alĂ©atoire" par les services de police. Objectif : permettre de verbaliser des auteurs de faux tests Ă Paris. Des opĂ©rations similaires devaient ĂȘtre mises en place Ă La RĂ©union Ă compter de ce jeudi 28 janvier.
âą Les "free party"se multiplient
La MĂ©tropole avait dĂ©jĂ donnĂ© le tempo depuis quelques mois avec lâorganisation de fĂȘtes clandestines regroupant parfois plusieurs centaines de personnes. VoilĂ que le phĂ©nomĂšne dĂ©barque ces derniĂšres semaines Ă La RĂ©union avec une premiĂšre fĂȘte organisĂ©e il y a trois semaines Ă lâEtang-SalĂ©.
Ces Ă©vĂ©nements ont de quoi inquiĂ©ter puisque les rĂšgles sanitaires y sont rarement respectĂ©es. De plus, elles contreviennent aux rĂšgles en vigueur visant Ă interdire les rassemblements sur la voie publique de plus de six personnes. Difficile pourtant pour les autoritĂ©s judiciaires de mettre fin Ă ces Ă©vĂ©nements. Non seulement car il est difficile dâidentifier les organisateurs, et dâautre part, car ces fĂȘtes sont souvent organisĂ©es dans le plus grand secret, les forces de lâordre ne pouvant donc pas intervenir en "flagrance".
Il faut ajouter Ă cela une population de plus en plus frustrĂ©e et lassĂ©e de ne pouvoir festoyer Ă la belle Ă©toile et en nombre, crĂ©ant un sentiment de dĂ©sobĂ©issance "lĂ©gitime" pour elle, et quâil est aujourdâhui difficile de canaliser sans crĂ©er de tensions.
Ce cocktail détonant fait forcément craindre la création de clusters épidémiques qui pourraient, en ce qui concerne La Réunion, favoriser une reprise épidémique virulente, fatale pour notre systÚme de santé, et pour notre économie.
⹠Déferlement de propos haineux
Que ce soit Ă la radio ou sur les rĂ©seaux sociaux, cette Ă©pidĂ©mie aura rĂ©vĂ©lĂ© que La RĂ©union nâest pas tout le temps une terre dâaccueil et de bien-vivre ensemble. Depuis prĂšs dâun an maintenant, les discours haineux se multiplient envers ceux qui dĂ©barquent Ă La RĂ©union, car ils seraient susceptibles de transporter le virus.
Ce discours est encore plus virulent ces derniÚres semaines, face à un afflux massif de voyageurs venant de Métropole, voulant fuir le froid métropolitain et les mesures sanitaires rigoureuses, combiné à une explosion des cas du variant Sud-Africain aux Comores et à Mayotte. Métropolitains et Mahorais sont devenues les principales cibles de ces propos haineux quotidiens.
Par exemple, sur plusieurs groupes facebook consacrĂ©s Ă mettre en lien des personnes qui veulent sâinstaller Ă La RĂ©union, les annonces dâinstallation se multiplient ces derniĂšres semaines. En rĂ©ponse, plutĂŽt que des conseils, ces personnes se voient inviter, parfois avec peu de dĂ©licatesse et des propos fleuris, Ă rester en MĂ©tropole ou dans leur pays. Quant aux Mahorais, ceux-ci sont accusĂ©s dâapporter Ă La RĂ©union le variant sud-africain, crĂ©ant lĂ encore un dĂ©ferlement de propos haineux envers les habitants de lâĂźle aux parfums, et notamment ceux qui sont hospitalisĂ©s au CHU.
Difficile de dire quand La RĂ©union se sortira de cette crise sanitaire, tant ce virus est surprenant. Mais ce qui semble certain, câest quâeffectivement, rien ne sera plus comme avantâŠ
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Le masque à l'école dÚs le CP ne sera plus obligatoire, mais seulement recommandé
Les premiers cas Covid, les variants sont arrivés par avion. Les Reunionnais ne se sentent pas suffisamment protégés et souvent on les culpabilise presque en parlant de cas autochtones. Ras le bol général. Combien d'avions arrivent aujourd'hui à la Reunion ? Le contexte sanitaire et les motifs impérieux ?
Une dame tĂ©moignait Ă la Radio hier matin, sur le fait que des touristes lui avaient avouĂ© "cocher la bonne case sur l'attestation de motif impĂ©rieux", et venaient ici en vacances, en se disant qu'au pire, ils auraient en cas de contrĂ'le l'amende de 135Ăą"ÂŹ.Pour ces Ă©goĂŻstes, leurs vacances, ça n'a pas de prix, et le risque d'un hypothĂ©tique surcout ne les dĂ©courageait pas, bien au contraire, ils l'incluaient Ă©ventuellement dans leur budget !Mettez l'amende Ă 6000Ăą"ÂŹ minimum, on verra s'ils jouent encore avec la vie des autres !
Et combien ne savent pas porter leur masque, sous le nez, sous le menton, on joue avec, on le pose n'importe oĂč et on le remet en rĂ©pandant les microbes partout, on n'en change pas, et aprĂšs : "J'ai attrapĂ© la maladie, alors que j'ai toujours portĂ© mon masque..."Pour conclure enfin : "Le masque ne sert Ă rien ! "Vive la discipline des peuples du soleil levant.