Plusieurs milliers de personnes sont une nouvelle fois descendues dans la rue ce samedi 14 août 2021 pour protester contre l'application du pass sanitaire et l'obligation vaccinale. Des rassemblements ont été organisées dans plusieurs communes mais à Saint-Pierre et à Saint-Denis que les manifestants ont été les plus nombreux. Plus de 2.000 personnes ont défilé dans les rues de la commune sudiste. Dans le chef-lieu environ 3.000 manifestants ont arpenté le pavé. La tension est montée en fin de manifestation lorsqu'environ 200 personnes ont voulu passer la nuit devant la préfecture. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour les déloger (Photo rb/www.ipreunion.com)
La loi instaurant le pass sanitaire a été promulgué, la mobilisation des opposants à ces restrictions ne faiblit pas. Elle a même augmenté par rapport à la semaine dernière, affirment les organisateurs des mouvements de protestation.
De fait, la manifestation dans les rues de Saint-Pierre a rassemblé encore plus de monde que le samedi précédent. Dans une ambiance bon enfant les participants ont défilé sur le front de mer pendant une bonne partie de la matinée. Il n'y a eu aucune tension.
Cela aussi été le cas à Saint-Denis où quelque 3.000 personnes – dont plus de 250 motards venus demander "une adaptation du pass" -, ont défilé de la préfecture à la préfecture en passant par le centre-ville.
De retour au Barachois une petite partie des manifestants a voulu se rendre sur la route du littoral. Un barrage des forces de police les en a empêché. Il n'y a eu aucune tension à ce moment là. Le gros des troupes n'a pas suivi le mouvement vers la route du littoral et est allé directement dans les jardins de la préfecture. Plusieurs participants sont aussi intervenus pour appeler au calme.
Il y a eu plusieurs prises de parole, des chansons, de la musique. Une action s'est ensuite mise en place. Des manifestants annoncent qu'ils vont installer "un village de la liberté dans les jardins" de la préfecture et qu'ils y resteront après l'heure du couvre-feu effectif dès 18 heures. Des grandes bâches sont tendues dans les jardins, environ 200 personnes sont encore présentes.
"Le mouvement citoyen et protestataire des mesures actuelles gouvernementales installe son campement aux jardins de la préfecture pour la soirée et nuit du 14 au 15 août. Les collectifs citoyens, les citoyens rassemblés souhaitent rester sur place, en leur âme et conscience pour défendre leurs droits" explique l'une des participantes
L'ambiance était alors au maloya et à la danse. Le couvre-feu était effectif depuis 30 minutes et environ 200 personnes étaient toujours sur place. Une première intervention des forces de l'ordre a eu lieu.
Arrivés en petit nombre les policiers ont finalement reculé. Ils sont revenus cette fois en force. Les manifestants se sont assis au sol. Il y a eu quelques ralés poussés et les forces de l'ordre ont fait usage des gaz lacrymogènes , parfois en plein visage, pour déloger les anti-pass
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La tension a duré de longues minutes. Les manifestants ont été repoussés dans la rue de la Victoire. Ils se sont finalement dispersés.
C'est la seconde fois que des heurts opposent des anti-pass aux forces de l'ordre à Saint-Denis. Le samedi 31 juillet des affrontements avaient éclaté en fin de manifestation.
Les différents collectifs ont déjà annoncé leur intention de manifester à nouveau samedi prochain.
Retrouvez :
- ici le direct vidéos de nos journalistes lors de la manifestation à Sait-Denis
- ici le direct vidéo de nos reporters lors du kabar et des heurts devant la préfecture
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La zot la ridiculise à zot la
J'apprécie beaucoup que dans votre article vous parliez d'"opposants au pass sanitaire et à l'obligation vaccinale", et non d'"antivax" comme le ont d'autres médias. Car en fait, de nombreux vaccinés (y compris des convaincus) manifestent aussi. La mobilisation ne faiblit pas, mais comme avec les gilets jaunes, le gouvernement fait tout ce qu'il peut (grosses colères de Mr VERAN et de Mr MACRON...) pour opposer les gens qui croient au vaccin et ceux qui sont contre cette obligation. C'est bien l'obligation qui pose problème et rien d'autre! Et monter les gens les uns contre les autres, c'est la meilleure façon pour ce gouvernement loin de tout, et qui gère en permanence au doigt mouillé, de faire en sorte qu'on ne parle que des débordements et pas du fond du problème.