Il réduit de 90% le risque d'hospitalisation (actualisé)

Une vaste étude française confirme l'efficacité des vaccins contre le Covid-19

  • Publié le 11 octobre 2021 à 15:23

Une vaste étude française confirme que la vaccination contre le Covid-19 réduit de 90% le risque d'hospitalisation et de décès chez les plus de 50 ans et semble aussi efficace face au variant Delta (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

La vaccination contre le Covid-19 réduit de 90% le risque d'hospitalisation et de décès chez les plus de 50 ans et semble aussi efficace face au variant Delta, sur lequel on manque toutefois encore de recul, selon une vaste étude française portant sur 22 millions de personnes. "Les personnes vaccinées ont 9 fois moins de risque d'être hospitalisées ou de décéder de la Covid-19 que les personnes non vaccinées", explique à l'AFP l'épidémiologiste Mahmoud Zureik, directeur de la structure Epi-Phare, qui associe l'Assurance maladie (Cnam) et l'Agence du médicament (ANSM).

Ces données confirment d'autres observations faites en vie réelle dans d'autres pays, Israël, Royaume-Uni ou Etats-Unis. Mais l'étude française est "la plus large menée dans le monde", selon le Pr Zureik. Les chercheurs d'Epi-Phare ont comparé les données de 11 millions de personnes vaccinées de plus de 50 ans avec celles de 11 millions de personnes non-vaccinées dans la même tranche d'âge, sur une période allant du 27 décembre 2020 (début de la vaccination en France) au 20 juillet dernier. A partir du 14e jour après l'injection de la seconde dose, les chercheurs ont observé "une réduction du risque d'hospitalisation supérieure à 90%".

- Delta: à suivre -


Pour cerner l'impact du variant Delta, aujourd'hui dominant, les chercheurs ont estimé de manière spécifique la réduction du risque d'hospitalisation au cours de la période où il a pris de l'ampleur en France, à partir du 20 juin (donc un mois avant la clôture de l'étude). Ils ont trouvé des résultats comparables aux périodes antérieures: une efficacité de 84% chez les 75 ans et plus, et de 92% chez les 50-74 ans. Cela permet de fournir "de premiers éléments", mais "cette période reste très courte pour évaluer l'impact réel de la vaccination sur ce variant". "L'étude doit être poursuivie pour intégrer les données d'août et de septembre", souligne le Pr Zureik.

Ce constat sur l'efficacité des vaccins vaut pour ceux de Pfizer/BioNtech, Moderna et AstraZeneca (le quatrième autorisé en France, celui de Janssen, l'a été plus tardivement, a été utilisé dans des proportions moindres et n'est donc pas inclus dans l'étude). "Cette réduction est du même ordre de grandeur pour le risque de décès au cours d'une hospitalisation pour Covid-19", selon Epi-Phare. En outre, l'efficacité sur les formes graves de la maladie "ne semble pas diminuer sur la période de suivi disponible, qui allait jusqu'à 5 mois".
Couples

L'étude comporte deux volets, consacrés à deux populations distinctes. D'une part, les 75 ans et plus, avec un échantillon de 7,2 millions de personnes (50% de vaccinés et 50% de non-vaccinés). D'autre part, les 50-74 ans, avec un échantillon de 15,4 millions de personnes (50% de vaccinés et 50% de non-vaccinés). La campagne de vaccination en France a débuté le 27 décembre 2020 pour les premiers, et le 19 février dernier pour les seconds (le 19 février pour les 65 à 74 ans et le 10 mai pour les 50 à 64 ans). L'étude a suivi ces deux populations jusqu'au 20 juillet (avec des résultats d'efficacité similaires dans les deux classes d'âge). Pour comparer les données, les chercheurs ont constitué des couples. Pour chaque personne vaccinée à une date donnée, ils ont associé une personne non-vaccinée du même âge, de même sexe et vivant dans la même région.

Ils ont suivi ces couples jusqu'au 20 juillet et ont comparé les taux d'hospitalisation. Cette étude porte uniquement sur l'efficacité des vaccins contre les formes graves. Elle ne permet pas de dire à quel point ils empêchent d'être infectés et de transmettre le Covid-19. D'autres travaux à travers le monde ont montré que par rapport à d'autres variants, Delta abaissait l'efficacité des vaccins contre l'infection. Pour autant, éviter les formes graves est "l'objectif majeur de santé publique", souligne le Pr Zureik: "Une épidémie sans forme grave n'est plus une épidémie".

www.ipreunion.com avec l'AFP

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9 Commentaires
mékoué
mékoué
2 ans

Le Paradoxe actuel: plus les gens accumulent des diplômes et du savoir et moins la Connaissance se place aux commandes. L'histoire de l'épée de Damoclès est suffisamment connue pour oser dire que personne ne pouvait là, à l'avance faire un pari sur le temps de résistance du crin maintenant la mortelle épée en suspension. Si tel aurait été le cas, depuis avec les pseudos pouvoirs (financiers, techniques...) que nous nous octroyons sur l'avenir, aucun fortuné avec les éminences qu'ils ont à leur chevet, ne devrait mourir. Amenant ainsi à dire qu'en dépit des personnes vivantes de plus de 70 ans, qui ne se sont pas fait injectées de l'ARNm, et ne portent toujours pas de masque..., la présente étude affirme de l'efficacité du produit imposé, à 90% pour les personnes traitées cautionnant par le fait que les 10% des injectées en bonne santé et qui subiront les effets secondaires peuvent être considérés, comme quantité négligeable*, d'où obligation à se soumettre coute que coute, même par chantage à ce diktat, avalisé par la majorité de nos représentants... Demain, que va-t-on inventer pour d'avantage soumettre le citoyen ' "Science sans conscience ..."*) "Bénéfice/ risque" nouveau vocable occultant allergie '!

nuittranquille
nuittranquille
2 ans

Pour ceux qui liront l'étude on parle de 107 morts chez les non-vaccinés contre 26 chez les vaccinés sur une cohorte de plus de 3 millions de personnes dans chaque catégorie sur 35 jours.Ce que montre l'étude et qui n'est pas précisé dans sa conclusion ni dans l'article de l'AFP c'est que le risque de mourir du COVID à plus de 50 ans est très très faible pour les non-vaccinés et très très très faible pour les vaccinés.Cette nuance doit être encore plus légère avec les tranches d'âges inférieurs, mais on ne le saura pas avec cette étude.TECHER Bernard

HULK
HULK
2 ans

Çà y est-on est rassurés. Merci l'étude. Mais ils nous prennent vraiment pour des abrutis. Pourquoi y a-t'il des pays qui interdisent le "vaccin" Moderna' (ce ne sont pas des vaccins (je suis "vacciné",mais il faut dire la vérité aux gens). Et tous ces "professeurs",payés par les labos,qui viennent parader sur les antennes TV et donner des leçons, qui ont laissé crever l'hôpital public,ils feraient mieux d'aller bosser et se battre pour notre santé. (Bonjour, aucun pays n'a "interdit" le vaccin Moderna, son utilisation a été suspendue chez les jeunes hommes de moins de 18 ans dans quelques pays, ce n'est pas vraiment la même chose qu'interdire - webmaster)

kalou.974
kalou.974
2 ans

Une étude française prouve l'efficacité du vaccin sur plus de 22 millions de personnes. Dans le détail de l'étude 7,2 millions de personnes de plus de 75 ans ont été incluses. Problème' selon l'INSEE il n'y a que 6,4 millions de plus de 75 ans en France. Les calculs sont pas bons '

D974
D974
2 ans

D'autres travaux à travers le monde ont montré que par rapport à d'autres variants, delta abaissait l'efficacité des vaccins contre l'infection. Pour autant, éviter les formes graves est "l'objectif majeur de santé publique", souligne le Pr Zureik : "Une épidémie sans forme grave n'est plus une épidémie." Article Libé octobre 2021

Eve
Eve
2 ans

Pour le variant delta, il faut attendre !!!! Article Libé d'aujourd'hui ! J'offre mes 3 doses ' Qui en veut ''' A partir du 14e jour après l'injection de la seconde dose, les chercheurs ont observé "une réduction du risque d'hospitalisation supérieure à 90'%".

THOR
THOR
2 ans

Ben voyons ! une étude FRANCAISE....tout est dit ! désolé pour l'article mais il provient de l'AFP."Selon ses statuts, définis par la loi du 10 janvier 1957, l'Agence France-Presse est un "organisme autonome doté de la personnalité civile et dont le fonctionnement est assuré suivant les règles commerciales".Ses objectifs sont de "rechercher ['] les éléments d'une information complète et objective", et de faire payer ses usager (les médias, mais aussi les entreprises ou les administrations qui s'abonnent à ses fils de dépêches) pour mener à bien ses missions." oui tout cela est bien beau mais, car il y a un mais....Il faut savoir qu'un huitième des membres du conseil supérieur et un peu plus du quart des membres du conseil d'administration de l'AFP sont désignés par le gouvernement.De plus "le budget de l'AFP est composé aux deux tiers de recettes commerciales, et pour un tiers des sommes versées par l'Etat en compensation de la mission d'intérêt général assurée par l'Agence.".Donc sans faire injure aux journalistes de l'AFP, l'information diffusée est-elle vraiment indépendante '

Missouk
Missouk
2 ans

On nous a déjà tellement balancé d'infos contradictoires, une de plus une de moins. En attendant, les "cas particuliers" qui traînent des séquelles neurologies ou cardiaques, personne n'en parle, ça fait mauvais effet! Et Pfizer va continuer à s'en mettre plein les poches!

joe bar team
joe bar team
2 ans

oui bien sur