Mercato

Alisson-Keylor, Madrid au bout des gants

  • Publié le 21 juin 2018 à 12:43
  • Actualisé le 21 juin 2018 à 14:38

Keylor Navas est l'actuel gardien du Real Madrid, Alisson Becker un candidat à sa succession, et les deux portiers jouent peut-être leur avenir dans un face-à-face lourd d'arrières-pensées mercato, vendredi lors de Brésil-Costa Rica au Mondial-2018.

Opposés à Saint-Pétersbourg, les deux gardiens risquent d'avoir un peu la tête à Madrid, où la presse évoque avec insistance un intérêt du grand Real pour le géant Brésilien (1,93 m).

De quoi surmotiver le tonique Costaricien (1,85 m), qui n'a cessé depuis son arrivée à la Maison blanche de surmonter la concurrence, les critiques, les rumeurs permanentes de départ.
"Navas est un gardien formidable, il a réussi une grande saison", a prévenu mardi Philippe Coutinho, milieu du Brésil et de Barcelone, avant d'ajouter: "J'espère que nous parviendrons à prendre le meilleur sur ce match." Comment expliquer qu'un portier triple tenant de la Ligue des champions soit aussi contesté ? C'est que Navas, fervent croyant, n'a ni le charisme, ni le côté spectaculaire qui plaît tant aux socios (supporters-actionnaires) du club merengue.


- Keylor a résisté à tout -


Pour autant, le Costaricien de 31 ans, recruté en 2014 après une Coupe du monde réussie au Brésil, a résisté à tout et à tous à Madrid.
La Panthère (ou le Faucon, c'est selon) a survécu à Iker Casillas, le capitaine et gardien de l'époque, parti à Porto en 2015. Mais aussi au président merengue Florentino Pérez, qui avait scellé l'arrivée de David de Gea (Manchester United) et comptait expédier Navas dans le sens inverse sans un problème administratif en toute fin de mercato d'été 2015.


Et malgré les critiques récurrentes de la presse espagnole, Navas a tenu bon quatre saisons avec un mental de gagnant. "A Madrid, on vous éduque à gagner, seule compte la victoire", résume-t-il. En Russie, Navas a bien failli être décisif avec le Costa Rica dès son entrée en lice contre la Serbie, se montrant infranchissable... jusqu'à un coup franc imparable d'Aleksandar Kolarov (défaite 1-0).


Sera-t-il encore le gardien du Real la saison prochaine, sans Zinédine Zidane sur le banc pour le soutenir ?

Comme à chaque mercato, la presse espagnole s'ingénie à lui trouver des remplaçants. Et alors que le Real semble également intéressé par un prometteur gardien ukrainien, Andriy Lunin, le quotidien Marca a rapporté que le club merengue s'était "lancé résolument à l'assaut du Brésilien" Alisson et négociait déjà avec l'AS Rome un transfert d'environ 60 millions d'euros.


- Rester concentré -


"Mon représentant s'occupe de toutes ces questions et ce qui arrivera sera le mieux qui puisse arriver à moi et à mon club", a pour sa part répondu Alisson (25 ans). "Je suis focalisé sur la période que je vis avec la sélection, s'est-il empressé d'ajouter. J'ai un contrat avec la Roma et je suis très heureux de ce que je vis, je suis ravi de pouvoir vivre mon rêve d'enfance (au Mondial)."


Le rêve n'a pas très bien commencé pour lui puisqu'il n'a rien pu faire sur l'égalisation suisse dimanche à Rostov (1-1). Mais Alisson, couvé par l'ex-gardien international Claudio Taffarel au sein de l'encadrement brésilien, reste un portier très fort sur sa ligne malgré son gabarit massif, capable de rassurer l'arrière-garde de la Seleçao comme il l'a fait cette saison avec Rome. Le beau gosse aux joues rougies par une allergie aura un défi à sa mesure vendredi à Saint-Pétersbourg, où le Brésil ne peut déjà plus se permettre de flancher dans le groupe E.
"Le football est un sport où on doit sans cesse faire ses preuves, souligne-t-il. La meilleure manière de le faire est de montrer que (le sélectionneur) Tite et Taffarel ont fait le bon choix en me choisissant."


Une façon de convaincre aussi les recruteurs du Real...

- © 2018 AFP

guest
0 Commentaires