Coupe du monde 2018

"Assurer la 1re place" et "gérer mon groupe" déclare Deschamps

  • Publié le 25 juin 2018 à 17:03
  • Actualisé le 25 juin 2018 à 17:09

L'équipe de France, déjà qualifiée pour les 8e de finale, doit "assurer la première place" de la poule C du Mondial-2018, mardi face au Danemark, a dit son sélectionneur Didier Deschamps qui compte "gérer" son groupe en faisant tourner.

Q: La fraîcheur pour la suite de la compétition est-elle l'unique critère pour composer l'équipe ?

R: "L'objectif est clair: assurer la première place, en tenant compte de différents paramètres, les situations individuelles de certains joueurs, ceux qui ont moins joué, ceux qui ont joué beaucoup plus... Les cartons jaunes aussi, parce que si je peux les préserver, c'est là. Après, ce ne sera plus le cas. Ce match me permet de gérer mon groupe et de répartir un peu le temps de jeu mais avec des situations qui ne sont pas les mêmes à chaque poste et pour chaque joueur".

Q: Un nul vous garantirait la première place et qualifierait le Danemark...

R: "Notre objectif est d'assurer la première place et deux résultats le permettent. Mais jamais je ne dirais à mon équipe qu'on joue pour le nul. Je veux que mon équipe rentre sur le terrain sans la moindre ambiguïté: faire tout pour gagner ce match".

Q: Antoine Griezmann pourrait, devrait débuter ? Vous a-t-il demandé de jouer?R: "Devrait, pourrait... Je discute avec les joueurs, Antoine ou les autres. Je passe beaucoup de temps avec ceux qui ont peu ou pas joué, je ne veux perdre personne durant la compétition. Avant de me décider, il m'arrive d'échanger avec les joueurs pour avoir leur ressenti, ça ne m'influence pas, parce que j'ai mon idée au départ. Je peux aller dans leur sens ou dans le sens contraire si je le décide".

Q: Comment Benjamin Mendy prendrait-il le fait de ne pas jouer?

R: "Vous le lui demanderez, si c'est le cas. Je n'ai aucune inquiétude là-dessus".

Q: Quels sont les points positifs et négatifs d'une rotation?

R: "Le côté négatif, c'est par rapport aux automatismes mais on ne peut pas avoir toujours la même équipe et le même système. J'ai 23 joueurs, ils peuvent tous avoir un rôle à jouer et débuter un match. C'est de la gestion, il n'y a pas de risques: s'ils sont là, c'est qu'ils sont aptes à débuter. Les analyses physiques et physiologiques, les données du staff médical peuvent amener certaines décisions. Le plus important, c'est le groupe. Après, il y a des individualités. Il y a quinze jours on parlait peut-être de Paul Pogba. Aujourd'hui, on est focalisés sur Antoine Griezmann. Avant la compétition, c'était sur Hugo Lloris, ce qui ne l'a pas empêché d'être décisif sur les deux premiers matches... Ils méritent tous de jouer les 8e. C'est une réflexion par rapport à la gestion d'un groupe mais dans l'optique d'un objectif sportif bien clair. Je ne veux pas de raisonnement: +Si on finit 2e ce serait peut-être mieux+... Non, il n'y a pas de place pour ça".

Q: Les déclarations du sélectionneur du Danemark en mai, qui avait éreinté l'équipe de France, ajoutent-elles du sel au match, et vous en êtes-vous servi?

R: "Du sel, du poivre, du vinaigre, comme vous voulez... Chacun est libre de dire ce qu'il veut et de l'assumer. Ce n'était pas quelque chose d'agréable. Les joueurs sont plus dans la lecture et à l'écoute que moi, ils savent très bien ce qu'il a dit. Mais ce n'est pas ça qui va surmotiver les joueurs qui vont débuter demain".

Q: Y aura-t-il la même intensité à 17h00 locales que face au Pérou en soirée ?

R: "En soirée, il y a plus d'intensité, plus de fraîcheur et d'humidité pour la pelouse. Dans un match à 13h00, le ballon est plus freiné. Mais il n'y a pas d'intention de commencer en se disant qu'on va gérer".

Q: Kylian Mbappé boycotte-t-il la presse?

R: "Je ne sais pas, je ne suis pas au courant. Je pense que ç'a été un bon client pour vous. Je ne sais pas tout ce qui se dit mais il ne m'a pas parlé de ça".
Propos recueillis en conférence de presse

2018 AFP

guest
0 Commentaires