Le sélectionneur de l'Espagne Fernando Hierro a rendu hommage à ses joueurs, "des grands professionnels", et estimé qu'il quittait le tournoi "l'esprit tranquille" malgré l'élimination de son équipe à la "loterie" des tirs au but en 8e de finale du Mondial-2018 (1-1, 4-3 tab) contre la Russie.
Q: Comment vous sentez-vous après cette élimination?
R: "Comment pensez-vous qu'on se sent? On se sent comme toute l'Espagne. On est désolé pour tous les Espagnols. Dans mon dernier discours, j'ai dit à mes joueurs qu'on était prêts. Je peux vous dire qu'on peut se regarder tous dans les yeux, ceux qui ont joué comme ceux qui n'ont pas joué. C'était tous des grands professionnels. C'est difficile de résumer ce match. On a eu es opportunités pour gagner ce match mais on est tombés aux tirs au but: c'est une loterie."
Q: En laissant Andrés Iniesta sur le banc, n'avez-vous pas trahi les principes de l'équipe espagnole?
R: "Je l'ai laissé sur le banc parce que les conditions l'imposaient. Quand je lui ai dit (qu'il ne serait pas titulaire), je lui ai expliqué pourquoi. Je suis extrêmement reconnaissant à son égard, c'est un grand professionnel et vous avez vu que quand il était sur le terrain, il a été irréprochable. Il n'était pas titulaire parce que l'entraîneur doit prendre des décisions."
Q: Qu'est-ce qui a manqué à votre équipe pour se qualifier?
R: "On quitte cette Coupe du monde sans avoir perdu de match. C'est un fait. On sait qu'au premier tour, tu peux corriger mais en 8e, tu n'as pas de seconde chance. On savait que ce match nécessiterait du caractère, une approche mature, et c'est ce qu'on a fait. On a fait tout ce qu'on pouvait pour gagner ce match mais c'est dur de jouer face à onze joueurs qui jouent très bas. On a été très professionnels, on a été rapides quand c'était nécessaire, et on a montré une identité en tant qu'équipe."
Q: Pensez-vous continuer comme sélectionneur?
R: "Ce n'est pas une chose à laquelle je pense. On est éliminés sans avoir perdu, c'est triste, j'accepte ma responsabilité. J'ai été nommé trois jours avant la Coupe du monde mais si quelqu'un doit prendre sa responsabilité, c'est moi. On ne peut blâmer personne ici, la situation était ce qu'elle était. On a pris la décision qu'on a pris (le licenciement de Julen Lopetegui, ndlr) et ça ne sert à rien de réécrire le passé. Je serai honnête, je quitte ce tournoi l'esprit tranquille: on a tous essayé de faire de notre mieux".
Propos recueillis en conférence de presse
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