L'Espagne, tenue en échec par le Portugal (3-3) pour son entrée en lice, "a confiance en son jeu", a assuré son sélectionneur Fernando Hierro à la veille d'affronter mercredi à Kazan l'Iran, opposition dans laquelle l'entraîneur Carlos Queiroz voit une "opportunité unique d'apprendre".
Nommé à la dernière minute à la tête de l'Espagne, Hierro était accompagné mardi en conférence de presse d'Andrés Iniesta, qui a indiqué souhaiter que l'épisode du limogeage de Julen Lopetegui, "pas confortable pour tout le monde", soit désormais "derrière nous".
Sur les objectifs
Carlos Queiroz: "C'est un privilège d'être ici, c'est une opportunité unique pour nous d'affronter l'Espagne. C'est une opportunité unique pour notre équipe d'apprendre plus sur le jeu et de grandir en tant que joueurs."
Fernando Hierro: "C'est notre deuxième match et c'est difficile, mais nous voulons trois points pour nous donner des options en vue du troisième match. Nous avons beaucoup de respect pour l'Iran, comme pour tous nos adversaires, mais nous voulons aussi avoir notre propre personnalité et notre propre style, et nous avons confiance en notre jeu."
Andrés Iniesta: "Nous rêvons toujours en grand, et ce rêve ce serait de gagner une Coupe du monde, mais nous sommes conscients que cela demande beaucoup de travail et qu'avant de rêver sur le long terme il faut rêver sur le court terme. Demain, nous avons une autre finale".
Sur l'adversaire
Queiroz: "S'il y avait une potion magique pour stopper l'équipe espagnole, même un million de dollars ne serait pas suffisant pour l'acheter. Mais nous n'avons rien à perdre dans ce match: l'Espagne peut nous contrôler techniquement, mais elle ne peut pas contrôler la manière avec laquelle nous allons nous battre. A la fin, le Dieu du football va décider."
Hierro: "(Queiroz) est un ami proche. Tout le monde le connaît de Manchester United et du Real Madrid, mais il fait un grand travail avec l'Iran. Ils vont arriver sur le terrain en sachant ce qu'ils ont à faire. Ce n'est pas facile de marquer contre eux, ils sont forts physiquement."
Sur le limogeage de Lopetegui et l'arrivée de Hierro
Iniesta: "C'est une situation qui n'est pas confortable pour tout le monde. C'est un épisode que nous laissons derrière nous, une situation difficile. Nous nous concentrons sur ce qui nous attend, sur ce que nous avons fait jusque-là et ce que nous devons poursuivre".
Queiroz: "C'est drôle pour moi, car dans le passé, j'ai dû me battre avec avec (Jorge) Valdano (alors directeur sportif du Real Madrid quand Queiroz en était l'entraîneur, ndlr) pour que Hierro ne quitte pas Madrid (à la fin de la saison 2002-2003), et aujourd'hui nous sommes face à face. Je le connais bien, il est la personne idéale pour unir une Espagne fracturée. Sa nomination parle pour lui. On a vu sa personnalité contre le Portugal où rien n'a été remarqué. C'est comme s'il ne s'était rien passé."
Un point sur les joueurs
Hierro: "David (De Gea, fautif sur le deuxième but contre le Portugal) va jouer, il a toute ma confiance et nous ne sommes pas lassés de dire qu'il fait partie des trois meilleurs gardiens du monde. Dani (Carvajal, laissé au repos contre le Portugal) va bien, cela fait une semaine qu'il s'entraîne avec l'équipe. Il est disponible."
Queiroz: "Peu importe le résultat, j'ai dit aux joueurs que je ne voulais aucune excuse, aucune explication, car nous jouons toujours pour le maillot. Je ne veux aucun doigt pointé vers qui que ce soit. Quand vous finissez le match, soyez sûrs de quitter le terrain avec la tête haute, soyez sûrs d'avoir rendu les fans iraniens fiers de vous. Plus dur cela devient, plus fort mes joueurs se battent."
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