On aurait pu penser que le député déchu aurait pris du recul, procédé à une autocritique et qu'il serait revenu dans trois ans, peut-être transformé, pour se mettre, au service des Réunionnais. Il n'en est rien. Au contraire. Incapable de se remettre en cause, estimant qu'il est encore possible de tromper les électeurs, celui qui prétend faire de " la politique autrement ", persiste à considérer que ce territoire lui appartient. En faisant le choix de présenter son propre frère, il confond dynastie et république : un siège de député ne se lègue pas à un membre de sa famille.
Ce choix d’un frère qui est aussi responsable d’un syndicat de transporteurs réputé pour sa pratique des blocages des routes et pour son lobbying agressif en faveur des prélèvements d’andains et des ouvertures de carrières, démontre, que derrière ce jeu de chaises familiales, il n’y a aucune vision politique. Pour les écologistes, c’est une provocation qui motive et détermine notre engagement dans ce scrutin.
Car il faut regarder la réalité en face, ce territoire accumule depuis des années des problèmes environnementaux et sociétaux : prélèvements d’andains, glissements de terrains meurtriers, projets de méga carrières, pollution du lagon, inondations liées aux fortes pluies et aux phénomènes majeurs de la houle, érosion du littoral, sans oublier les conflits d’usages qui affectent celui-ci : crise requin et constructions illégales sur le Domaine Public Maritime.
Le député sanctionné, tout occupé à faire sa promotion et à développer ses affaires, n’a rien fait. Pire, il a jeté de l’huile sur le feu en multipliant les interventions démagogiques lors de ces conflits et des tragédies qui les ont marqués.
Ces problèmes concentrés sur le territoire ouest sont pourtant le résultat de choix politiques erronés en matière d’aménagement, d’urbanisation, de bétonnage et de stratégies de développement. Il en résulte aujourd’hui une société crispée, divisée, menacée dans ses équilibres et même dans la solidarité des liens qui, hier, faisait sa force, mais qui décline aujourd’hui face au modèle consumériste favorisé par nombre d’élus.
Plus que jamais, nous, écologistes, considérons nécessaire de changer de cap et de choisir fermement un autre type de développement : un développement respectueux de l’histoire de la société réunionnaise, de ses traditions, de son art de vivre et de son patrimoine naturel, un développement qui pourra garantir un avenir pour les générations futures.
Le résultat de cette élection législative partielle n’aura quasiment aucun impact sur la composition de l’Assemblée Nationale et donc aucun, hélas, sur la politique nationale menée par le gouvernement. Mais comme ce scrutin est provoqué par la déchéance du seul député français qui n’a pas respecté ses obligations fiscales, il prend une dimension locale et éthique ; chaque électeur étant en doit de lui demander des comptes.
Voilà pourquoi, nous sommes des candidats résolument anti-Thierry Robert puisque, tout le monde l’a compris, dans cette campagne, c’est lui qui sera à la manœuvre derrière son frère.
Les 23 et 30 septembre prochains, choisissons la rupture avec le productivisme et le consumérisme, rejetons le népotisme et la démagogie du député déchu et faisons la démonstration que nous pouvons vaincre ce puissant lobby de la route qui croit pouvoir continuer à influencer la vie politique !
Jean-Pierre Marchau (titulaire), Geneviève Payet (remplaçante)
Les candidat-e-s Europe Ecologie Les Verts Réunion à l’élection partielle des 23 et 30 septembre

J'approuve l'essentiel de votre propos, notamment au sujet de l'impact probablement nul du futur député sur la politique nationale (à moins qu'il déclenche des scandales). Ceci dit, le 7ème député réunionnais peut avoir un effet très important sur l'avenir de notre île, selon qu'il se prononce pour ou contre la suppression de l'amendement Virapoullé.
Actuellement les députés sont à 4 contre 2 pour la suppression. Si ça se termine à 5 contre 2, alors il est probable que la très prochaine révision constitutionnelle remplace l'amendement par un "tout-pouvoir" local à la majorité des deux chambres, Conseil régional et Conseil départemental. Dans un tel scénario, compte tenu de la majorité actuelle sur notre île, je suis très pessimiste en regard de vos (nos) préoccupations et plus généralement sur l'avenir de La Réunion.
Le candidat qui parle de cette menace n'est hélas pas médiatisé. Peut-être pouvez-vous aborder le sujet ?
Pour sortir de ce système il faut voter hors parti ou des ex des partis ... il y a deux candidats Aurelien Centon et JF Nativel
Contre le népotisme, votons autrement le 23 septembre
Assez de ce beau parleur qui nous enfume , dommage pour ceux qui le suive