Le gouvernement de François Bayrou, présenté comme un recours après la dissolution de juin 2024, n’a pas su convaincre. Il ne recueille pas la confiance du Parlement, et son projet de budget, d’une dureté inédite, a précipité sa chute. Mais si cette issue était prévisible, elle ne doit en aucun cas être source de satisfaction (Photo : sly/www.imazpress.com)
Le gouvernement de François Bayrou, présenté comme un recours après la dissolution de juin 2024, n’a pas su convaincre. Il ne recueille pas la confiance du Parlement, et son projet de budget, d’une dureté inédite, a précipité sa chute. Mais si cette issue était prévisible, elle ne doit en aucun cas être source de satisfaction.
La France traverse une crise politique profonde. Cette instabilité persistante ne sert ni les services publics, déjà affaiblis par les politiques d’austérité menées lors des quinquennats d’Emmanuel Macron, ni les entreprises, ni les classes moyennes, ni a fortiori les plus vulnérables. L’instabilité ne sert personne, si ce n’est celles et ceux qui prospèrent sur le chaos démocratique.
Aujourd’hui, je suis plus inquiet encore qu’hier. Inquiet de voir notre pays vaciller, inquiet du risque de voir l’extrême droite capitaliser sur la lassitude, la colère et la peur. Nous sommes à un tournant.
J’en appelle solennellement au président de la République. Il est de sa responsabilité de trouver, sans délai, une méthode politique permettant la constitution d’un gouvernement de compromis — un compromis exigeant, mais sans compromission. La France ne peut pas continuer à naviguer à vue, ballotée au gré des rapports de force.
Il faut un cap clair, une stabilité retrouvée, et surtout une ambition partagée : celle de reconstruire un pays juste, solidaire et démocratique.
Le sursaut ne peut plus attendre."
En vous remerciant pour la publication de ma réaction, je vous adresse mes sincères salutations.
Très cordialement,
Christophe Estève
Co-référent Outre-mer de Place publique