Face au tollé provoqué par sa décision, le gouvernement a décidé de réintégrer dans le budget 2025 l'enveloppe de 15 millions d'euros votée par l'Assemblée pour la recherche sur les cancers pédiatriques (Photo : www.imazpress.com)
Je me réjouis que le gouvernement soit forcé, par la mobilisation, de revenir sur cette décision honteuse. Je rappelle qu'il s'agissait bien d'un choix politique suite à l'utilisation du 49.3 et non de l'application automatique du texte issu de la CMP (Commission Mixte Paritaire) comme l'indique pourtant le communiqué du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. Au déshonneur le gouvernement rajoute donc le mensonge.
Cette enveloppe supplémentaire de 15 millions ne peut cacher par ailleurs la faiblesse des moyens alloués à la recherche contre les cancers pédiatriques (et contre le cancer en général), ni les angles morts de la politique de prévention surtout si on les met en relation avec l'augmentation continue des cas depuis 30 ans.
Selon l’Institut national du cancer, chaque année en France, 2 260 enfants et adolescents sont atteints de cancers. Et 450 en meurent encore, soit dans 20% des cas. C’est 1 enfant sur 440 qui développe un cancer avant l'âge de 15 ans en France et le nombre de cancers des enfants augmente de 1 à 2% par an en Europe, depuis 30 ans. À La Réunion plus de 80 enfants sont hospitalisés chaque année. Aujourd’hui les cancers pédiatriques représentent toujours la première cause de mortalité par maladie chez les moins de 15 ans.
Comme pour la lutte contre le cancer dans l'ensemble de la population (entre 1990 et 2023 par exemple le nombre de cas du cancer du sein a plus que doublé en France, passant de 29 934 à 61 214), consacrer plus de moyens à la recherche, à la prévention c'est concrètement sauver des vies, éviter des drames humains.
Selon l'Institut national du cancer, 65% des nouveaux cas de cancer du sein ne sont pas associés à une cause identifiée (comportement ou génétique). Alors pourquoi une telle explosion ? Dans une étude d'ampleur publié en 2024 dans Environmental Health Perspectives, des chercheurs estiment à 900 substances de synthèse susceptibles de favoriser le déclenchement de la maladie chez les femmes présentes dans notre environnement. Par ailleurs l’eau, l’air, la chaîne alimentaire, les objets du quotidien ou encore les cosmétiques sont saturés de perturbateurs endocriniens dont la cancérogénicité est suspectée ou avérée, en particulier pour les organes sensibles aux bouleversements hormonaux (sein, prostate...).
Le courage politique c'est de poser ce débat et de proposer des alternatives, comme je l'ai fait sur l'utilisation du glyphosate à La Réunion. Le cancer est aussi, et peut-être surtout, une question politique.
Perceval Gaillard
Député de la 7ème circonscription
Ferme out bouche ou sert à rien.i voit La cantine l assemblée le bon .
Présentez vous aux prochaines législatives. On verra sur quels thématiques vous l'ouvrez, je veux dire, votre bouche si jamais vous êtes en capacité de représenter les électeurs de votre circonscription. Sinon, un avis sur le cancer des enfants? une analyse éclairée?
Jamais content, si vous donnez l'exemple en versant vos indemnités à la lutte contre le cancer ?
Vous voulez dire qu'il gagne 15 millions par an? Et vous que donnez vous?
Vous n'avez pas d'enfants malade d'un cancer, j'espère ni vos proches. Comme vous devez être "contente" Marie.