Ce mardi 14 janvier, le Premier ministre François Bayrou a présenté son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale. Loin de répondre aux attentes pressantes des Français, ce discours s’apparente à une manœuvre d’enfumage face à une crise démocratique sans précédent. (Photo : www.imazpress.com)
Sous couvert de vouloir apaiser les tensions des différentes sensibilités politiques, le Premier ministre s’est livré à un exercice déconnecté des réalités sociales du pays.
Il a centré son propos sur une morale économique rigide, justifiant les sacrifices au nom de la réduction de la dette. Les termes-clés de cette ligne économique restent inchangés : « rationalisation », « désendettement », « débureaucratisation », « efforts ». Une rhétorique déjà usée, responsable de la situation actuelle.
Des annonces en décalage avec les urgences sociales et démocratiques
Le Premier ministre a multiplié les annonces hétéroclites, de l’analyse des cahiers de doléances des Gilets jaunes au déploiement de l’intelligence artificielle dans les services publics, en passant par la création d’une banque de la démocratie et la promotion de la lecture.
Autant de mesures qui ne répondent pas aux profondes fractures sociales et à l’exigence de transformation économique et démocratique qu’appelle la situation actuelle.
Une gouvernance qui ignore la volonté populaire
Rappelons que ce gouvernement a été constitué en foulant aux pieds l’expression démocratique des dernières élections législatives, où les citoyens ont clairement manifesté leur volonté de changement radical.
Les priorités sociales, écologiques et démocratiques exprimées par les urnes semblent aujourd’hui reléguées au second plan.
Pire encore, ce gouvernement refuse de se soumettre à un vote de confiance, une pratique pourtant essentielle dans la plupart des démocraties parlementaires. Cette absence de légitimité directe ne fait qu’amplifier les inquiétudes, d’autant que la survie de ce gouvernement dépend de la non-censure exprimée par le Rassemblement national.
Sur la réforme des retraites et les Outre-mer : des réponses insuffisantes
Malgré les attentes des Français, aucune suspension de la réforme des retraites, pourtant largement contestée, n’a été annoncée. À la place, le Premier ministre propose une consultation supplémentaire.
Si aucun consensus n’émerge, la réforme sera maintenue dans sa version actuelle : une réponse qui ignore la violence sociale qu’elle impose.
En ce qui concerne les Outre-mer, l’annonce d’un comité interministériel, déjà existant durant le précédent gouvernement reste un geste insuffisant. Les ultramarins, confrontés à des urgences sociales et économiques spécifiques, méritent des actions concrètes et ambitieuses.
Une absence criante : le progrès social
Le PLR (Pour La Réunion) exprime sa profonde préoccupation face à ce discours qui marque une continuité avec les politiques d’Emmanuel Macron. Une fois encore, les aspirations populaires, qu’il s’agisse de justice sociale, d’écologie ou de démocratie, sont méprisées.
Le terme majeur, qui aurait dû être au cœur de ce discours, et qui n’a jamais été prononcé, demeure : le progrès social.
Pour La Réunion
Ou la suppression des surrémunérations de la fonction publique d'outre mer ?
J'ai entendu des grands travaux aux outre-mer, peut-être le train ?
Tel que vous fonctionnez vous accusez les autres. Vous êtes des blancs bonnets tous autant que vous êtes. Le vrai discours c'était du RN qui a défendu les outre-mer dont Mayotte.