Tribune libre de Karine Lebon

Enfants réunionnais dits "de la Creuse" : la proposition de loi enfin débattue à l’Assemblée nationale

  • Publié le 16 décembre 2025 à 14:41
  • Actualisé le 16 décembre 2025 à 14:43
karine lebon , députée

Karine Lebon, députée de la 2e circonscription de La Réunion, se réjouit de la décision de la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale d’inscrire à l’ordre du jour sa proposition de loi visant à réparer les préjudices causés par la transplantation de mineurs de La Réunion en France continentale entre 1962 et 1984 (Photo : sly/www.imazpress.com)

Conformément à cette décision, le débat en séance publique interviendra la semaine du 19 janvier 2026.

Cette proposition de loi avait été solennellement déposé le 26 mars dernier à l'Assemblée nationale en présence de nombreux survivants, du ministre des Outre-mer Manuel Valls et de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun- Pivet.

La proposition de loi prévoit la création d’une commission de reconnaissance, l’institution d’une journée nationale d’hommage, la création d’une Maison de l’accueil et de la protection de l’enfance et une réparation financière particulièrement attendue.

Pour Karine Lebon : "Ma seule pensée va aujourd'hui aux femmes et aux hommes qui ont vécu cette transplantation, à leurs proches, aux associations qui ont porté la parole et la dignité pendant des décennies. Cette inscription à l’ordre du jour représente une étape importante. Le débat de janvier devra être à la hauteur de ce qu'ils on traversé."

La réparation doit avoir une traduction concrète. Le texte prévoit une allocation spécifique valant réparation, issue d’un fonds de solidarité subventionné par l’État et géré par le conseil départemental de La Réunion, avec un barème fixé par décret après concertation ; son montant est réputé couvrir l’ensemble des préjudices subis en raison de ce séjour.

Cette dimension financière ne se substitue ni à la vérité, ni à la mémoire. Elle constitue un acte de responsabilité publique et un levier réel de reconstruction pour les survivants.

"Je demande à l’ensemble des groupes parlementaires et au gouvernement de se hisser à la hauteur de ce moment : un moment de justice, de dignité, et de réparation attendue depuis trop longtemps. En janvier, l’Assemblée nationale a rendez-vous avec une vérité qui engage la République" ajoute Karine Lebon.

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