Pour vous, pour moi, pour nous. J'aimerais porter ma voix si loin pour soutenir cette cause qui me tient tant à coeur. J'aimerais te parler à toi, enfant, adolescent, adulte en devenir, toi qui as vécu ces moments de violence, ces moments d'insécurité, toi qui as vu beaucoup trop souvent cette main levée sur ta maman adorée. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)
Il est compliqué de faire entendre ta voix. Tu n’es que pour la plupart, un dommage collatéral. Même si aujourd’hui, tu es officiellement reconnu comme victime, personne ne te traitera comme tel. Tu seras une pauvre petite chose, tu feras pitié, tu feras de la peine mais personne ne te prendra réellement en considération. Tu ne sauras vers qui ou quoi te tourner.
En qui peux-tu faire confiance quand le système défend ce papa qui a arrêté de l’être au moment où il n’a pas su créer un environnement sain pour son enfant ? Un système qui te met sans cesse en danger ?
Aujourd’hui, j’aimerais que tu ne sois plus dans l’oubli.
NE NOUS OUBLIEZ PAS !
Encore beaucoup trop de professionnels nous écartent trop rapidement de la situation. Beaucoup d’entre eux se focalisent sur la relation père violent - enfant et non sur l’enfant lui-même.
Moi, je vous vois, je vous entends, je vous comprends.
Je n’ai plus honte de le dire : je suis une enfant victime d’un père violent et pervers-narcissique.
Léa Lallemand