Des élections Municipales auront lieu en mars 2020, dans 5 mois. Après les Législatives* de 2017 où j'ai terminé 3e sur 17 candidats en lice, j'ai décidé de poursuivre mon engagement local sur Saint Denis.
J'ai fait mes études supérieures à Saint Denis et j'ai longtemps milité en faveur du Sport Adapté. J'ai enseigné aux Collèges de Montgaillard, les Alizées au Chaudron et Bourbon en ville. J'habite aux Camélias depuis 8 ans. J'ai une certaine connaissance de la population dionysienne et ses problématiques.
De mes observations de la vie quotidienne et des réflexions diverses, j'ai constaté l'urgence de traiter la pauvreté multiforme.
Il y a d'abord la question alimentaire. Bon nombre de nos compatriotes n'ont même pas 5 euros** par jour à consacrer à la dépense de nourriture, soit 150 euros mensuel. Ce problème de base doit être réglé de manière rapide, durable et résiliante sinon le reste devient secondaire. Ne dit-on pas que “ventre affamé n'a pas d'oreille” ? Il y a l'éducation civique (la civilité) qui fait appel au jugement critique et à la participation citoyenne. Cette étape se heurte au sentiment d'être abandonné et inutile ; cela nourrit l'abstention massive et le vote refuge. Il y a enfin la source du mal : une politique de mal-développement. Selon l'Insee, La Réunion est un “Département socialement hors norme”. C'est peu flatteur 75 ans après le vote de la loi du 19 mars 1946.
Peut-on s'en sortir ?
Le 14 octobre 2019, le Prix Nobel de l'Economie a été attribué à 3 spécialistes de la pauvreté dont la Française Esther Duflo. Ils éclairent le traitement de la pauvreté sous l'angle de l'Economie de Développement.
Trois jours après, le 17 octobre 2019, à l'occasion de la Journée Internationale pour l'élimination de la Pauvreté, David Malpass, le Directeur de la Banque Mondiale a rappelé l'urgence d'éradiquer la pauvreté.
Les Objectifs du Millénaire pour le Développement Durable (OMDD) ont été signés par tous les Etats, en 2015. Ils ont fixé comme priorité numéro UN : l'éradication de l'extrême pauvreté avant 2030. Il reste donc 10 ans.
Un sursaut démocratique et collectif est nécessaire.
Utilisons le mandat municipal 2020-2026 pour abréger la souffrance de nos compatriotes victimes de la pauvreté ; c'est une volonté politique. Toutes les personnes de bonne volonté peuvent s'unir afin de mener cette lutte courageuse pour la dignité humaine.
Au-delà de toutes sortes de considération, il y a réellement nécessité d'une large union dionysienne, pour mettre des compétences au service de la population la plus nécessiteuse, avec comme objectif principal la Solidarité active.