(Photo photo RB imazpress)
Question d’actualité au gouvernement - mardi 4 avril 2023
Monsieur le Ministre des Outre-mer,
L’esprit de la loi Lurel de 2012 visait à répondre à l’urgence sociale de la vie chère dans nos territoires ultramarins.
La mise en place du Bouclier Qualité-Prix apportait une réponse nécessaire, sans laquelle les Français d’Outre-mer n’auraient pu faire face à la flambée des prix. Nous payons déjà nos produits 30% de plus que dans l’Hexagone alors que la population y est plus pauvre.
Pour l’année en cours, 153 produits sont concernés par le Bouclier qualité-prix à La Réunion. Pourtant, en août dernier au Sénat, vous avez assuré aux parlementaires que ce bouclier devait être étendu et concerner entre 250 et 300 produits dans les territoires
ultramarins. Monsieur le Ministre, le compte n’y est pas !
Article du jour de Réunion la 1ère : ”Vie chère à La Réunion : le nouveau Bouclier qualité-prix étendu au secteur du bricolage”.
Pourtant, les citoyens qui viennent me voir au quotidien dans ma permanence parlementaire le font parce qu’ils n’arrivent pas à remplir leur frigo, et non pas parce qu’ils doivent planter un clou.
Alors le BQP, s’il est amélioré, pourra répondre de manière conjoncturelle à ces difficultés. Mais nous devons aller plus loin et trouver des solutions complémentaires.
Nous remettons ce sujet régulièrement sur la table à coups d’amendements, de propositions de loi, de commissions d’enquête. Que vous soyez lassé n’y change rien : nous n’abandonnerons pas tant que le dispositif n’aura pas évolué et que d’autres solutions concrètes n'auront pas été trouvées.
Alors que le gouvernement répète à l’envi son attachement à la co-construction, ce n’est pas le choix qui a été fait concernant nos territoires. Nous avions demandé à participer à l’Oudinot de la vie chère, mais nous avons seulement été conviés à la restitution des
travaux.
Monsieur le Ministre, êtes-vous prêt à entendre nos propositions pour répondre à la véritable urgence sociale en Outre-mer, celle de la hausse des prix des biens de première nécessité, des loyers, de la téléphonie, de l’eau et de l’électricité ?